Nétanyahou promet aux civils de Rafah une évacuation «sécurisée». Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a affirmé que l’armée israélienne assurerait un «passage sécurisé» avant l’assaut prévu sur la ville de Rafah, dans la bande de Gaza, lors d’un entretien à une chaîne américaine diffusé ce dimanche 11 février. La population de cette ville à l’extrême sud du territoire côtier, près de la frontière égyptienne, a plus que quintuplé au cours des dernières semaines, avec les arrivées de centaines de milliers de personnes fuyant la guerre. Plus de 1,3 million de Palestiniens s’y sont réfugiés et la communauté internationale s’inquiète de leur protection alors que Nétanyahou a ordonné à l’armée de préparer une offensive sur Rafah. «Nous allons le faire […] tout en assurant un passage sécurisé à la population civile pour qu’elle puisse quitter» les lieux, a affirmé Nétanyahou. «Nous mettons au point un dispositif détaillé pour y parvenir», a-t-il ajouté, «nous n’abordons pas cela avec désinvolture». Joe Biden, lui, a exhorté le Premier ministre israélien à ne pas entreprendre d’opération militaire à Rafah «sans plan crédible et réalisable» pour protéger la population, a indiqué la Maison Blanche.
Paris réitère son appel à un «arrêt des combats» pour éviter «un désastre». La France, vivement préoccupée après les frappes israéliennes sur Rafah (sud de la bande de Gaza), a exhorté Israël à l’arrêt des combats pour éviter «un désastre». «Une offensive israélienne à grande échelle [y] créerait une situation humanitaire catastrophique d’une nouvelle dimension et injustifiable», a réagi le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères, Christophe Lemoine. «Afin d’éviter un désastre, nous réitérons notre appel à un arrêt des combats», a-t-il ajouté dans une déclaration écrite. Paris rappelle que Rafah, «c’est aussi un point de passage vital pour acheminer l’aide humanitaire pour la population de Gaza».
Entretien
Toute opération d’Israël à Rafah «menacerait» les négociations sur les otages, avertit le Hamas. Toute opération des forces israéliennes sur Rafah «menacerait» les négociations pour la libération des otages en échange de prisonniers palestiniens, a prévenu un responsable du Hamas, au moment où le Premier ministre israélien persiste dans sa volonté de lancer une offensive contre la ville. Selon lui, Benyamin Nétanyahou «essaie de s’affranchir» des négociations «en commettant un génocide et un nouveau désastre humanitaire». Ce que le Premier ministre et l’armée «n’ont pas réussi à faire en plus de quatre mois, ils échoueront à le faire quel que soit le temps que la guerre durera», a-t-il fustigé.
Le conflit, «dévastateur» pour l’économie palestinienne. La guerre entre Israël et le Hamas a ravagé l’économie palestinienne en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza, a déclaré la cheffe du Fonds monétaire international (FMI), ajoutant que seule une «paix durable» améliorerait les perspectives. «Les perspectives désastreuses de l’économie palestinienne s’aggravent à mesure que le conflit se poursuit», a ajouté Kristalina Georgieva lors du sommet mondial des gouvernements à Dubaï. «Seules une paix durable et une solution politique changeront fondamentalement la situation», a-t-elle estimé. Malgré les efforts internationaux en faveur d’un cessez-le-feu, la guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée le 7 octobre après une attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien depuis la bande de Gaza, continue de faire rage. «Sur le plan économique, l’impact du conflit a été dévastateur», a affirmé Kristalina Georgieva.
L’Iran appelle à exclure Israël de l’ONU lors du 45e anniversaire de sa révolution. Le président iranien a appelé à exclure Israël de l’ONU à l’occasion du 45e anniversaire de la Révolution islamique, marqué par des rassemblements à Téhéran et dans les grandes villes d’Iran. Le soutien à la cause palestinienne, couplé aux critiques contre les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, a été cette année le principal mot d’ordre des traditionnelles cérémonies de l’anniversaire de la révolution de 1979. «Nous proposons d’exclure l’entité sioniste des Nations unies», a déclaré le président, Ebrahim Raïssi, en faisant allusion à Israël, un pays que ne reconnaît pas l’Iran. Car «ce qui arrive à Gaza aujourd’hui est un crime contre l’humanité, et les soutiens de ce régime criminel sont les Etats-Unis et certains pays occidentaux», a-t-il accusé au cours d’un discours prononcé devant des milliers de personnes rassemblées sur la place Azadi («liberté») dans la capitale en ce jour férié. Le président Raïssi a accusé Israël d’avoir «violé 400 déclarations, résolutions et accords» conclus au sein des «organisations internationales».
Guerre Hamas-Israël
Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 28 176 morts. Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé dimanche un bilan invérifiable de 28 176 personnes tuées, en majorité des femmes, enfants et adolescents, dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien. Il a également fait état d’un total de 112 morts au cours des dernières 24 heures, et de 67 784 personnes blessées depuis le début de la guerre le 7 octobre.
Après l’attaque du 7 octobre, le gouvernement français a les associations féministes dans le collimateur. Le gouvernement passe «au crible» les déclarations de toutes les associations féministes liées à l’attaque terroriste du Hamas en Israël le 7 octobre et menace de supprimer les subventions «à la moindre ambiguïté», a affirmé la ministre Aurore Bergé, ce dimanche 11 février. «J’ai demandé que toutes les associations soutenues financièrement soient passées au crible. S’il y a la moindre ambiguïté sur des propos qui auraient été tenus le 7 octobre, il ne serait pas normal que ces associations continuent à avoir des subventions de la part du gouvernement», a déclaré sur Radio J Aurore Bergé, chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les Discriminations.