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Interview

Peine de mort en Iran : «Les autorités ne montrent aucune volonté de mettre fin à ce système»

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L’Iran est le deuxième Etat qui recourt le plus aux exécutions légales, derrière la Chine, selon Amnesty International. Pour la chercheuse Raha Bahreini, l’application de la peine capitale dans le cadre d’affaires de drogue et envers des mineurs démontre «le manque de considération absolu» de Téhéran pour le droit international.
Manifestation à Bruxelles contre la peine de mort en Iran, 8 octobre 2021. (Dursun Aydemir/Anadolu Agency via AFP)
publié le 24 mai 2022 à 10h00

Derrière la Chine qui ne communique aucun chiffre mais où le nombre d’exécutions annuel est estimé à plusieurs milliers, l’Iran siège à la deuxième place du classement des Etats qui recourent le plus massivement à la peine de mort. Sombre distinction, décernée par Amnesty International qui publie ce mardi son rapport annuel sur le sujet. Au moins 314 personnes ont été mises à mort en Iran en 2021, soit 28 % de plus qu’en 2020. Une évolution liée notamment à l’explosion des exécutions pour des accusations de trafic de drogue, explique la chercheuse Raha Bahreini, spécialiste de l’Iran pour Amnesty International.

314 personnes ont été exécutées en Iran en 2021, selon le rapport d’Amnesty International. S’agit-il de données exhaustives, ou y a-t-il des mises à mort qui passent sous les radars ?

Le chiffre réel est sans doute plus élevé encore. Les autorités iraniennes ne fournissent pas de statistiques rela