PKK, trois lettres qui claquent comme une rafale de mitraillette. Indissociables, dans l’imaginaire français, d’un peuple historiquement opprimé, les Kurdes, de l’idéologie révolutionnaire et de la lutte armée. Depuis les années 80, l’organisation politico-militaire fondée par Abdullah Ocalan est en guerre contre l’Etat turc, son principal ennemi. En quarante ans, le PKK a connu des coups durs, des métamorphoses, des moments de gloire ou des défaites cinglantes, mais il n’a jamais cessé d’exercer son influence sur la scène politique turque, et jusqu’en Syrie et en Irak.
Jeudi 27 février, Ocalan, 75 ans, a annoncé la dissolution du mouvement armé et l’a appelé à déposer les armes. «Tous les groupes doivent déposer les armes et le PKK doit se dissoudre», a-t-il ordonné dans une déclaration lue à Istanbul par des députés kurdes qui lui avaient rendu visite, quelques heures