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Chronologie

PKK : de la lutte armée d’inspiration maoïste en Turquie à la résistance héroïque de Kobané en Syrie, quatre décennies de combats

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Coup d'Etat en Turquiedossier
Le chef kurde Abdullah Ocalan a annoncé jeudi la dissolution du Parti des travailleurs du Kurdistan. Retour sur la trajectoire du groupe, qui a évolué stratégiquement et idéologiquement après la «sale guerre» menée dans les années 80 et 90 contre l’Etat turc.
Ocalan au Liban, en 1991. (Nikos Economopoulos / Magnum/Magnum Photos)
publié le 27 février 2025 à 15h26

PKK, trois lettres qui claquent comme une rafale de mitraillette. Indissociables, dans l’imaginaire français, d’un peuple historiquement opprimé, les Kurdes, de l’idéologie révolutionnaire et de la lutte armée. Depuis les années 80, l’organisation politico-militaire fondée par Abdullah Ocalan est en guerre contre l’Etat turc, son principal ennemi. En quarante ans, le PKK a connu des coups durs, des métamorphoses, des moments de gloire ou des défaites cinglantes, mais il n’a jamais cessé d’exercer son influence sur la scène politique turque, et jusqu’en Syrie et en Irak.

Jeudi 27 février, Ocalan, 75 ans, a annoncé la dissolution du mouvement armé et l’a appelé à déposer les armes. «Tous les groupes doivent déposer les armes et le PKK doit se dissoudre», a-t-il ordonné dans une déclaration lue à Istanbul par des députés kurdes qui lui avaient rendu visite, quelques heures