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Réactions

Plan Trump pour Gaza : «constructif», «priorité absolue»… L’initiative plutôt saluée par la communauté internationale

L’accord en 20 points présenté lundi soir par le président américain, qui suppose un retour des otages en Israël et une démilitarisation du Hamas, reçoit un accueil globalement positif de l’Europe aux pays arabes.

Donald Trump et Benyamin Nétanyahou à la Maison Blanche, lundi 29 septembre 2025. (Jim Watson/AFP)
Publié le 30/09/2025 à 9h27, mis à jour le 30/09/2025 à 10h14

Le projet de Donald Trump acclamé de toutes parts. De nombreux pays dans le monde, à commencer par des pays arabes et musulmans, ont salué le plan de paix en 20 points dévoilé lundi 29 septembre au soir par le président américain pour mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza.

En premier lieu côté gazaoui, l’Autorité palestinienne a mis en avant les «efforts sincères et déterminés» de Donald Trump, et dit «accorder sa confiance en sa capacité à trouver un chemin vers la paix». En revanche, le mouvement islamiste Jihad islamique a dénoncé «une recette pour la poursuite de l’agression contre le peuple palestinien». On attend encore la position du Hamas, qui a jusqu’à jeudi soir pour donner sa réponse, après la validation par le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou.

En Israël, le plan ne fait pas l’unanimité, à en croire les propos de Bezalel Smotrich, ministre d’extrême droite et partenaire clef de la majorité du Premier ministre Benyamin Nétanyahou, qui estime qu’il s’agit d’«un échec diplomatique retentissant». C’est «un aveuglement et [un oubli] des leçons du 7 octobre», ajoute-t-il sur X.

Des réactions positives

Etroitement associés au processus, plusieurs pays arabes et musulmans ont réservé un accueil très favorable à la proposition de Donald Trump. L’Egypte, la Jordanie, l’Arabie saoudite, le Qatar, les Emirats arabes unis, la Turquie, l’Indonésie et le Pakistan ont dit, dans un communiqué commun, saluer «le rôle du président américain et ses efforts sincères visant à mettre fin à la guerre à Gaza». Ils ont affirmé «leur volonté de s’engager de manière positive et constructive avec les Etats-Unis et les parties prenantes afin de finaliser l’accord et d’assurer sa mise en œuvre».

La Chine assure de son côté soutenir «tous les efforts» de désescalade. «Nous appelons toutes les parties concernées à mettre en œuvre scrupuleusement les résolutions pertinentes de l’ONU, à parvenir immédiatement à un cessez-le-feu complet à Gaza» a déclaré Guo Jiakun, porte-parole des Affaires étrangères, lors d’un point presse.

Aux Nations unies, le responsable des affaires humanitaires, Tom Fletcher, a estimé que ce plan ouvrait «de nouvelles possibilités» pour permettre aux équipes de l’ONU de livrer l’aide nécessaire dans le territoire palestinien : «Nous sommes prêts et avons hâte de travailler - sur le plan pratique comme sur le principe - pour saisir cette opportunité de paix.»

En Europe, un plan bien accueilli

Côté européen, Emmanuel Macron a salué «l’engagement» de Donald Trump «pour mettre fin à la guerre à Gaza et obtenir la libération de tous les otages. Je souhaite qu’Israël s’engage résolument sur cette base. Le Hamas n’a pas d’autre choix que de libérer immédiatement tous les otages et suivre ce plan», a souligné le président de la République sur X.

Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, très critique de l’offensive israélienne à Gaza, a salué le plan américain : «Il est temps que la violence cesse, que tous les otages soient immédiatement libérés et qu’un accès à l’aide humanitaire soit donné à la population civile.» Pour sa part, le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul, a appelé à ne pas «gâcher» une occasion de mettre fin à la guerre : «J’exhorte tous ceux qui peuvent influencer le Hamas à le faire dès maintenant.» Le gouvernement italien de Giorgia Meloni a évoqué un «projet ambitieux» et a incité tous les protagonistes à «accepter le plan». Enfin, le président du Conseil de l’Union européenne, António Costa, a exhorté toutes les parties à «saisir ce moment pour donner une véritable chance à la paix».

De l’autre côté de la Manche, le Premier ministre britannique Keir Starmer dit dans un communiqué «soutenir fermement [les] efforts [de Donald Trump] pour mettre fin aux combats, libérer les otages et garantir la fourniture d’une aide humanitaire d’urgence à la population de Gaza». L’ancien chef du gouvernement britannique Tony Blair, pressenti pour jouer un rôle majeur au sein d’un comité supervisant la transition à Gaza, a également salué un plan «audacieux et intelligent».