Chaque jour, Libé sélectionne les actualités les plus importantes concernant la guerre entre le Hamas et Israël et le conflit au Proche-Orient.
Guerre à Gaza : plus de 100 journalistes tués
Un consortium de médias internationaux, 50 journalistes représentant 13 organisations, a enquêté sous l’égide de «Forbidden Stories», réseau international spécialisé dans l’investigation, pendant quatre mois. L’enquête publiée ce mardi 25 juin étudie les cas de journalistes tués ou blessés alors qu’ils couvraient le conflit ou tentaient de raconter la vie quotidienne des Gazaouis en proie à une crise humanitaire sans précédent. Le consortium a analysé des milliers d’heures d’images et de sons en provenance de la bande de Gaza, enquêté sur des dizaines de cas dans lesquels des journalistes ont été tués ou blessés. Et le constat est vertigineux : un nombre effarant de journalistes – plus de 100, essentiellement palestiniens – ont été tués depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, faisant de ce conflit un des plus meurtriers pour la presse. L’armée israélienne a rejeté «les fausses accusations selon lesquelles elle vise des journalistes».
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La Défense civile de Gaza annonce la mort de dix proches du chef du Hamas dans une frappe
La Défense civile de Gaza a annoncé ce mardi 25 juin que dix membres de la famille d’Ismaïl Haniyeh, le chef politique du Hamas qui vit en exil au Qatar, avaient été tués dans une frappe israélienne sur un camp de réfugiés de la ville de Gaza, dans le nord de l’enclave palestinienne. Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a précisé que la sœur du chef du Hamas, Zahr Haniyeh, avait été tuée avec neuf autres personnes dans cette frappe sur la maison familiale dans le camp de Chati. En avril, trois fils et quatre petits-enfants d’Ismaïl Haniyeh avaient déjà péri dans une frappe sur la même zone. L’armée israélienne n’a pour l’heure pas confirmé ces informations, mais a annoncé avoir frappé deux sites utilisés par le Hamas à Chati et Daraj Tuffah, également dans le nord de Gaza. Elle visait des combattants qui agissaient «dans des écoles», les accusant «d’être impliqués dans la détention d’otages» et d’avoir participé à l’attaque du 7 octobre contre Israël, qui a déclenché la guerre.
Entre le Liban et Israël, la menace d’une «guerre régionale»
Après Gaza, le Liban ? Les Etats-Unis ont mis en garde ce mardi contre les «conséquences désastreuses» qu’auraient un nouveau conflit entre Israël et le Hezbollah au Liban. «Une autre guerre entre Israël et le Hezbollah pourrait facilement devenir une guerre régionale, avec des conséquences désastreuses pour le Moyen-Orient», a déclaré le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, en recevant son homologue israélien, Yoav Gallant, au Pentagone. Il a également appelé à trouver une solution «diplomatique» entre les parties. La crainte d’une escalade de la violence à la frontière est telle que le gouvernement canadien a demandé ce mardi à ses ressortissants à quitter au plus vite le Liban, «pendant qu’ils le peuvent». «Il est temps de partir, pendant que des options commerciales sont encore disponibles», a prévenu la ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly.
Gaza : la situation alimentaire toujours «catastrophique» pour 495 000 personnes, d’après l’ONU
Près d’un demi-million de personnes – 22 % de la population – souffrent toujours de la faim à un niveau «catastrophique» dans la bande de Gaza, qui reste menacée par un «risque élevé et soutenu» de famine, malgré une légère amélioration dans le nord du territoire assiégé, a détaillé ce mardi un rapport appuyé par l’ONU. D’après le rapport du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), l’accès à l’aide humanitaire a permis d’éviter la famine redoutée dans la dernière évaluation publiée en mars.
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«Cette amélioration montre la différence qu’un meilleur accès peut faire, a souligné le Programme alimentaire mondial (PAM). L’augmentation des livraisons de nourriture dans le nord et les services de nutrition ont contribué à réduire les niveaux de faim les plus graves, laissant une situation toujours désespérée.» Le PAM a prévenu que si la situation s’améliorait dans le Nord, le risque de famine était plus grand dans le Sud. «Les hostilités à Rafah en mai ont déplacé plus d’un million de personnes et ont gravement limité l’accès humanitaire. Entre-temps, le vide sécuritaire a favorisé l’anarchie et le désordre, ce qui entrave gravement les opérations humanitaires», a déploré l’agence onusienne.
Israël : la Cour suprême ordonne la conscription des étudiants en écoles talmudiques
La Cour suprême israélienne a ordonné ce mardi la conscription des étudiants ultraorthodoxes en écoles talmudiques, jusqu’ici exemptés, sur fond de débats au Parlement et au sein du gouvernement sur le sujet. Celle-ci intervient alors que le Parlement israélien a relancé le 11 juin un projet de loi en vue d’une conscription progressive des ultraorthodoxes, alors que l’offensive sur Gaza en cours depuis plusieurs mois a accru les besoins de l’armée israélienne. Le service militaire est obligatoire en Israël, mais les juifs ultraorthodoxes peuvent l’éviter s’ils se consacrent à l’étude des textes sacrés du judaïsme, en vertu d’une exemption instaurée par David Ben Gourion, fondateur de l’Etat d’Israël, en 1948.
Unrwa : les familles de victimes de l’attaque du 7 octobre portent plainte
Les familles des personnes tuées lors de l’attaque terroriste du Hamas en Israël le 7 octobre ont porté plainte lundi 24 juin contre l’Unrwa, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, l’accusant d’avoir contribué à ce massacre sans précédent, selon des documents judiciaires. «L’Unrwa […] a passé plus d’une décennie avant l’attaque du 7 octobre à aider le Hamas à mettre en place [son] infrastructure terroriste», accusent les familles de victimes. Elles estiment que l’agence a fourni «sciemment au Hamas les dollars américains en espèces dont il avait besoin pour payer les trafiquants d’armes, d’explosifs et autre matériel terroriste». La plainte a été déposée à New York, siège de l’ONU et où l’Unrwa utilise les services bancaires.
CheckNews
Considérée par la communauté internationale comme indispensable pour l’aide humanitaire aux Palestiniens depuis des décennies, l’Unrwa est en crise depuis qu’Israël accuse 12 de ses employés d’être impliqués dans cette attaque. Un rapport d’experts dirigé par l’ex-ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, avait conclu en avril à un problème de «neutralité» politique de l’agence, soulignant cependant qu’Israël n’avait pas fourni de «preuves» à l’appui de ses accusations. Celles-ci avaient poussé plusieurs pays à geler leurs financements à l’agence. Beaucoup les ont depuis repris, à l’exception notamment des Etats-Unis, premier soutien diplomatique et militaire d’Israël. L’Unrwa dispose de l’argent nécessaire pour ses opérations «jusqu’à la fin du mois d’août», a déclaré ce mardi son patron, Philippe Lazzarini.
Gaza : le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 37 658 morts
Le ministère de la Santé du gouvernement de la bande de Gaza, territoire dirigé par le Hamas, a annoncé ce mardi un nouveau bilan de 37 658 morts depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien du Hamas, il y a plus de huit mois. Au moins 32 personnes ont été tuées ces dernières vingt-quatre heures, a-t-il précisé dans un communiqué, ajoutant que 86 237 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.