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Point du jour

Bombardement à Jabalia, plus de 30 morts près d’un centre d’aide humanitaire à Gaza, MSF met en cause l’organisation en charge de la distribution… L’actu du conflit au Proche-Orient ce lundi

L’essentiel des informations du 2 juin sur la guerre entre le Hamas et Israël.

Quatorze personnes ont été tuées dans des bombardements israéliens à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, ce lundi 2 juin. (Omar Al-Qattaa /AFP)
Publié le 02/06/2025 à 17h04, mis à jour le 02/06/2025 à 17h05

La rédaction de Libération vous résume les principales actualités du jour sur le conflit au Proche-Orient. Le point précédent est à lire ici.

L’ONU réclame une enquête après les tirs sur un centre d’aide humanitaire

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a demandé que soit menée une enquête indépendante après les tirs de l’armée israélienne survenus la veille près d’un centre tenu par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), soutenue par les Etats-Unis et Israël. Le Portugais a exigé «l’ouverture immédiate d’une enquête indépendante sur ces événements et que les auteurs soient tenus pour responsables». 31 personnes ont perdu la vie et 176 autres ont été blessées à proximité de ce centre de tir, Tsahal niant avoir «tiré sur des civils pendant qu’ils se trouvaient à proximité ou à l’intérieur» du centre. Une source militaire israélienne a pourtant «des tirs de sommation (...) en direction de plusieurs suspects qui avançaient en direction de soldats».

En Cisjordanie, Israël empêche des journalistes d’accéder au village d’un réalisateur oscarisé

Des soldats et des policiers israéliens ont empêché ce lundi 2 juin des journalistes de l’Agence France Presse et d’autres médias internationaux d’entrer dans le village du réalisateur palestinien oscarisé Basel Adra qui les y avait invités. Son film No Other Land, coréalisé avec un l’Israélien Yuval Abraham, raconte le déplacement forcé de Palestiniens à Massafer Yatta, une région de Cisjordanie occupée, déclarée zone militaire restreinte par Israël dans les années 80. Les réalisateurs avaient invité les journalistes à s’y rendre après plusieurs épisodes de violences ces dernières semaines, notamment des intrusions de colons israéliens dans ces villages. Mais quand les journalistes sont arrivés aux portes de Tuwani, le village de Basel Adra, des policiers et des soldats de l’Etat hébreu les ont empêchés d’entrer, affirmant mettre en place un poste de contrôle pour vingt-quatre heures et «maintenir l’ordre public». Ils ont aussi empêché une délégation de l’Autorité palestinienne, arrivée peu après les journalistes, d’entrer dans le village.

Une quinzaine de morts dans un bombardement israélien à Gaza

La Défense civile de Gaza a annoncé la mort de 14 personnes ce lundi 2 juin dans un bombardement israélien sur une habitation à Jabalia, ville dans le nord du territoire palestinien. «Le nombre de martyrs […] est passé à 14 parmi lesquels 6 enfants et 3 femmes, en plus des 20 personnes qui se trouvent encore sous les décombres», a déclaré le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.

Des tirs font 31 morts près d’un centre de distribution d’aide humanitaire

Les secours ont annoncé qu’au moins 31 personnes sont mortes et 176 autres ont été blessées par des tirs israéliens dimanche 1er juin près d’un centre de distribution d’aide humanitaire dans le gouvernorat de Rafah, dans le sud de l’enclave. La Fondation humanitaire de Gaza (GHF) – l’organisation soutenue par les Etats-Unis et chargée de la distribution – ainsi que l’armée israélienne nient tout incident.

Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, qui s’est dit «horrifié», a appelé ce lundi à une enquête «indépendante sur ces événements» afin que «les auteurs soient tenus pour responsables».

Après les tirs mortels, MSF met en cause une organisation humanitaire américaine

La Fondation humanitaire de Gaza (GHF) – société privée dotée d’un financement opaque – affirme avoir distribué des millions de repas depuis le début de ses opérations la semaine dernière, mais son déploiement a été marqué par des scènes chaotiques et meurtrières à proximité des centres de distribution. L’ONG Médecins sans frontières a assuré dimanche 1er juin que des personnes dont elle s’était occupée lui avaient affirmé s’être fait «tirer dessus de tous les côtés» par les forces israéliennes. Claire Manera, coordinatrice d’urgence de MSF, a qualifié dans un communiqué le système de distribution d’aide de la GHF de «déshumanisant, dangereux et sévèrement inefficace». Elle a demandé que l’aide humanitaire soit apportée uniquement par des organisations humanitaires «qui ont la compétence et la détermination de le faire en toute sécurité et efficacement».