Entrée dimanche dans son 100e jour, la guerre entre Israël et le Hamas ne semble pas faiblir. Passage en revue des actualités autour de la guerre au Proche-Orient ce lundi 15 janvier.
Les Palestiniens «gouverneront» Gaza après la guerre affirme le ministère israélien de la Défense. Les Palestiniens «gouverneront» la bande de Gaza après la guerre, quand le mouvement islamiste palestinien «ne menacera» plus Israël, a déclaré lundi son ministre de la Défense Yoav Gallant. «Des Palestiniens vivent» dans la bande de Gaza, «en conséquence, les Palestiniens (la) gouverneront à l’avenir. Le futur gouvernement de Gaza doit émaner de la bande de Gaza et doit être fondé sur des forces qui ne menacent pas l’Etat d’Israël», a déclaré Yoav Gallant.
Au moins un mort et 17 blessés dans un «attentat présumé à la voiture bélier» en banlieue de Tel Aviv. Au moins 17 personnes ont été blessées et une femme tuée dans un «attentat présumé à la voiture bélier» dans la ville de Raanana, en banlieue de Tel-Aviv, a annoncé ce lundi 15 janvier la police israélienne dans un communiqué. Deux jeunes Français figurent parmi les blessés, a indiqué un peu plus tard le Quai d’Orsay. Les blessés ont été évacués vers les hôpitaux. «La femme arrivée dans un état critique après avoir été renversée est décédée de ses blessures malgré nos efforts de réanimation», a ajouté l’hôpital Meir de Kfar Saba dans un communiqué publié ce lundi après-midi. Les services de secours ont fait état d’au moins deux personnes dans un état grave parmi les blessés.
Le Hamas annonce la mort de deux otages israéliens. Le Hamas a diffusé lundi une nouvelle vidéo annonçant la mort de deux otages israéliens, des hommes, qui avaient été enlevés dans le sud d’Israël le 7 octobre et étaient depuis retenus dans la bande de Gaza. Cette vidéo diffusée par le mouvement islamiste palestinien, montre une jeune femme, également otage, visiblement sous pression, affirmant que deux hommes avec qui elle était détenue sont morts, sans notion de date. Dans un communiqué, la branche armée du Hamas affirme qu’«ils ont été tués dans des bombardements sionistes sur Gaza». Le Hamas avait diffusé dimanche soir une vidéo montrant ces trois otages vivants, qui réclamaient aux autorités israéliennes d’œuvrer à leur libération. Aucune indication de date n’était non plus donnée.
Un cargo américain touché par un missile au large du Yémen, Washington accuse les Houthis. Un cargo américain a été touché lundi par un missile tiré selon Washington par les Houthis au large du Yémen, au lendemain d’une autre attaque ayant ciblé un destroyer américain dans le sud de la mer Rouge également imputée aux rebelles yéménites. Des «Houthis soutenus par l’Iran ont tiré un missile balistique antinavire (...) et ont touché le M/V Gibraltar Eagle, un cargo battant pavillon des Îles Marshall», appartenant à un armateur américain, a indiqué le Commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom). «Le navire n’a pas fait état de blessés ni de dommages significatifs et poursuit son voyage», a-t-il ajouté.
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Une nouvelle nuit mortelle dans la bande de Gaza. Au moins 60 personnes ont été tuées au sein de l’enclave palestinienne dans des bombardements israéliens «intenses» dans la nuit de dimanche à lundi, selon un communiqué du gouvernement du Hamas. «Plus de 60 martyrs et des dizaines de blessés dans de nouveaux massacres commis cette nuit et à l’aube par les forces d’occupation», écrit le Bureau de presse du gouvernement du Hamas. Selon le texte, les frappes et les bombardements d’artillerie ont visé les villes de Khan Younès et Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, où l’armée israélienne concentre désormais son offensive.
Le nombre de victimes à Gaza encore revu à la hausse. Le ministère de la Santé du Hamas a fait état ce lundi de 24 100 personnes tuées dans la bande de Gaza, en majorité des femmes, des adolescents et des enfants, depuis le début de la guerre entre l’armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien. Selon ce bilan, 60 834 personnes ont également été blessées et de nombreuses autres restent ensevelies sous les décombres, depuis le 7 octobre.
En Turquie, un footballeur israélien au cœur d’une polémique. Auteur d’un but lors d’une rencontre dimanche de la Süper Lig turque, le jeune joueur israélien, Sagiv Jehezkel, a brandi lors de sa célébration le message «100 jours. 07/10», inscrit sur un bandage enserrant son poignet gauche. Ce court message, en référence aux cent jours écoulés depuis l’attaque du Hamas lancée le 7 octobre sur le sol israélien, a été interprété par le ministre turc de la Justice comme un témoignage de soutien aux opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza. La Turquie soutient historiquement le peuple palestinien dans ce conflit et dénonce un «génocide» en cours à Gaza. Le footballeur, lui, a été interpellé pour «incitation publique à la haine», avant d’être libéré ce lundi matin.
Le budget militaire israélien flambe. Le gouvernement Nétanyahou doit financer sa guerre. Dans son projet de budget pour 2024, le ministère israélien des Finances s’attend à ce que les dépenses militaires s’élèvent à environ 85 milliards de shekels (soit 24 milliards de dollars), selon le journal financier israélien Globes. En contrepartie, le déficit public pourrait fortement augmenter, tout comme certaines taxes.
La Chine et l’Australie appellent à un nouveau «cessez-le-feu durable». Avant d’entamer une tournée au Moyen-Orient, la ministre australienne des Affaires étrangères a appelé ce lundi à un «cessez-le-feu durable» dans la bande de Gaza. Penny Wong a déclaré qu’elle profiterait de ses visites en Jordanie, en Israël, en Cisjordanie et aux Émirats arabes unis pour plaider en faveur d’une sortie du conflit actuel et d’une paix durable sous la forme d’une solution à deux États. De son côté, la Chine, qui achève une visite en Egypte, a tenu le même discours. «Notre position est que nous voulons un cessez-le-feu durable et que nous considérons un cessez-le-feu humanitaire international et immédiat comme une étape vers cet objectif», a déclaré le ministre chinois des affaires étrangères, Wang Yi. La Chine appelle à la tenue d’une conférence de paix internationale de plus grande envergure et à l’établissement d’un calendrier concret pour la mise en œuvre d’une solution à deux États.