Ils étaient une centaine de jeunes juifs orthodoxes sionistes à se retrouver au check-point d’Erez, à la frontière avec Gaza, jeudi, en mémoire d’un des leurs mort au combat. Tout d’un coup, ils se sont rués vers l’enclave, surprenant les soldats de garde, qui en ont laissé passer une vingtaine. Pendant plusieurs heures, ces fanatiques du retour aux frontières bibliques ont monté deux petites cabanes en contreplaqué au pied du mur. En plissant les yeux, ils ont pu observer, avec une satisfaction certaine, les immeubles en ruine de Gaza.
Ils étaient encore, au sens strict, sur le territoire israélien, se dédouane le gouvernement, qui assure à ses alliés internationaux qu’il n’y aura pas de retour des civils israéliens à Gaza. Mais pour les colons, le 7 octobre est l’opportunité de réparer le traumatisme du désengagement de 2005. C’est aussi le couronnement de leur politique d’appropriation