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Pour les familles d’otages israéliens à Gaza, «il est bien trop tôt pour se réjouir»

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Gaza, l'engrenagedossier
Sur le point d’être conclu officiellement, l’accord entre le Israël et le Hamas, accroît paradoxalement l’incertitude des familles des otages israéliens. Sans précisions des conditions de libération ni de l’état de santé des détenus, elles assurent «se préparer à tout».
Des soutiens aux otages israéliens, enlevés le 7 Octobre par le Hamas, participent à une manifestation à Tel Aviv, mercredi 15 janvier. (Ronen Zvulun/REUTERS)
publié le 16 janvier 2025 à 17h33

Au lendemain de l’annonce d’une trêve entre Israël et le Hamas, les familles d’otages retiennent leur souffle. Depuis Israël, elles témoignent auprès de Libération en appel vidéo l’impossible attente. Bien qu’elles se réjouissent de cette perspective positive, beaucoup d’incertitudes demeurent. «Le combat est loin d’être gagné», explique Yehuda Cohen, la voix déterminée. Il est le père de Nimrod, 20 ans, soldat israélien capturé le 7 Octobre, et appelle à «maintenir la pression» tant que l’annonce n’est pas officielle et que tous les otages ne sont pas rentrés. Car le cabinet de sécurité israélien ne l’a toujours pas formellement validé.

Après avoir temporisé, mercredi soir, en assurant que quelques «derniers détails» étaient encore en cours de finalisation, le Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, a accusé ce jeudi matin le Hamas d’être «revenu sur certains points de l’accord». Le mouvement palestinien l’a fermement démenti, mais cela a suffi à repousser la réunion du conseil des ministres israéliens en fin de journée, et avec lui l’espoir incertain des familles d’otages. «Il faut qu’on continue de pousser pour que Nétanyahou n’ait pas le choix et l’accepter», insiste Yehuda Cohen.

Sur les 97 personnes encore retenues dans la bande de Gaza