Depuis quatre jours, les villages palestiniens à l’est de Ramallah vivent dans l’angoisse. Quatre Palestiniens ont été tués par des balles de colons et de soldats israéliens, plus de 75 ont été blessés. A la suite de la mort encore inexpliquée de l’un d’entre eux, sur les routes et dans les groupes WhatsApp, les colons exigent la «vengeance». Il était 6 heures du matin, vendredi 12 avril, dans l’avant-poste israélien de Malachei HaShalom – les «Anges de la paix» –, quand les camarades de Benyamin Achimeir l’ont réveillé. C’était son tour d’aller faire paître le troupeau de moutons. Comme beaucoup de jeunes issus du courant sioniste religieux radical, l’adolescent de 14 ans venait filer un coup de main sur une ferme isolée en Cisjordanie. Trois heures plus tard, l’adolescent n’était toujours pas revenu. Les battues ont commencé. Son corps a été retrouvé samedi, tué «par une arme contondante», selon la police.
Malachei HaShalom fait partie de cette soixantaine d’exploitations agricoles faites pour «tenir» la terre, devenues fers de lance de l’exercice de colonisation israélienne en Cisjordanie. De