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Présidentielle en Iran : le réformateur Pezeshkian et l’ultraconservateur Jalili s’affrontent pour un second tour

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L’ultraconservateur Saïd Jalili et le réformateur Massoud Pezeshkian seront opposés ce vendredi. La désastreuse situation économique et sociale et les sanctions américaines sont au cœur des débats, dont les droits des femmes sont les grands absents.
Le réformiste Massoud Pezeshkian en meeting à Téhéran mercredi. A droite: lors de la campagne de Saïd Jalili, à Téhéran le 26 juin. (Atta Kenare et Vahid Salemi/AFP / AP)
publié le 4 juillet 2024 à 20h09

Un ultraconservateur, dur parmi les durs de la théocratie, hostile à toute concession aux pays occidentaux, face à un réformiste, partisan d’un rapprochement avec les Etats-Unis. Dans une élection où les candidats sont choisis par le régime, il aurait été difficile de trouver deux candidats aussi antagonistes au second tour de l’élection présidentielle iranienne qui se tiendra vendredi. Le radical Saïd Jalili, 58 ans, reste favori face à la surprise du premier tour, le modéré d’origine azérie Massoud Pezeshkian, 69 ans.

Le premier a obtenu moins de voix – 38,6 % contre 42,5 % à son adversaire – mais bénéficie du soutien du conservateur arrivé troisième, Mohammad Bagher Ghalibaf. Deux autres conservateurs, qui s’étaient désistés la veille du premier tour, avaient déjà appelé à le soutenir.

Massoud Pezeshkian, chirurgien cardiaque, ex-ministre de la Santé sous le président réformateur Mohammad Khatami (1997-2005), a, lui, a priori moins de réserves de voix. La difficulté à motiver son électorat a été flagrante au premier tour, avec une participation de 39,9 %, la plus faible pour une présidentielle depuis l’avènement de la république islamique en 1979. Un taux quasi équivalent à celui enregistré lors des législatives de mars. Le principal soutien de Pezeshkian, l’ancien président Khata