Un ultraconservateur, dur parmi les durs de la théocratie, hostile à toute concession aux pays occidentaux, face à un réformiste, partisan d’un rapprochement avec les Etats-Unis. Dans une élection où les candidats sont choisis par le régime, il aurait été difficile de trouver deux candidats aussi antagonistes au second tour de l’élection présidentielle iranienne qui se tiendra vendredi. Le radical Saïd Jalili, 58 ans, reste favori face à la surprise du premier tour, le modéré d’origine azérie Massoud Pezeshkian, 69 ans.
Le premier a obtenu moins de voix – 38,6 % contre 42,5 % à son adversaire – mais bénéficie du soutien du conservateur arrivé troisième, Mohammad Bagher Ghalibaf. Deux autres conservateurs, qui s’étaient désistés la veille du premier tour, avaient déjà appelé à le soutenir.
Massoud Pezeshkian, chirurgien cardiaque, ex-ministre de la Santé sous le président réformateur Mohammad Khatami (1997-2005), a, lui, a priori moins de réserves de voix. La difficulté à motiver son électorat a été flagrante au premier tour, avec une participation de 39,9 %, la plus faible pour une présidentielle depuis l’avènement de la république islamique en 1979. Un taux quasi équivalent à celui enregistré lors des législatives de mars. Le principal soutien de Pezeshkian, l’ancien président Khata