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Analyse

Procédure à la CPI : pour Benyamin Nétanyahou et son gouvernement, la fuite en avant

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Guerre au Proche-Orientdossier
Malgré les procédures visant le Premier ministre et son ministre de la Défense, rien ne semble devoir changer pour le moment dans la conduite de la guerre.
Manifestation contre le gouvernement du Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, à Tel Aviv (Israël), le 18 mai. (Shannon Stapleton/Reuters)
par Nicolas Rouger, correspondant à Tel-Aviv
publié le 21 mai 2024 à 21h12

L’indignation presque unanime qui a suivi la requête du procureur de la Cour pénale internationale d’un mandat d’arrêt contre Benyamin Nétanyahou et Yoav Gallant lundi 20 mai, a fait place ce mardi à l’analyse dans les cercles médiatiques et sécuritaires israéliens. Tout le monde, ou presque, rejette encore l’équivalence qu’aurait esquissée Karim Khan entre le Hamas et Israël, en exhortant le monde à les suivre. «Opposez-vous à la décision du procureur [de la CPI, ndlr] et déclarez que vous n’obéirez pas à ces mandats, même s’ils sont approuvés, a demandé Tal Heinrich, porte-parole du bureau du Premier ministre, à la presse internationale. Ceci ne concerne pas nos leaders. C’est notre survie qui est en jeu.»

Malgré tout, cela fait quand même grincer quelques dents, notamment à gauche. Les travaillistes – héritiers paupérisés de David Ben Gourion et Yitzhak Rabin – ont été le seul parti «sioniste» à se démarquer à la Knesset en refusant de signer la pétition du Likoud visant à dénoncer la requête de mandat d’