Depuis l’attaque du Hezbollah sur le nord d’Israël, le 8 octobre 2023, par «solidarité avec le Hamas», la question de la sécurité des 22 000 Français qui sont enregistrés auprès de l’ambassade de France au Liban, dont une grande majorité de binationaux, est une préoccupation majeure des autorités françaises, qui étudient en permanence toutes les options possibles, en coordination avec les autorités libanaises. Aucune opération d’évacuation, dont la décision sera prise au plus haut niveau politique, n’est encore à l’ordre du jour. Mais la violente accélération du conflit ces derniers jours, qui a causé plus de 1 000 morts ces deux dernières semaines, dont deux Français, et le déplacement d’un million d’habitants fuyant les zones bombardées par l’armée israélienne, a fait monter d’un cran le degré d’alerte. La porte-parole du gouvernement, Maud Brégeon, a déclaré mardi 1er octobre que «l’ambassade et les autorités consulaires se tiennent prêtes, de même que nos forces armées», à évacuer les ressortissants français si nécessaire.
«Depuis jeudi, une ligne téléphonique a été ouverte 24 heures sur 24 par l’ambassade de France, explique Christophe Lemoine, porte-parole du Quai d’Orsay. Nous avons reçu les deux premiers jours environ 350 appels, et le rythme est resté à peu près le même. Beaucoup de gens se renseignent sur les refuges organisés par les autorités libanaises. Nous avons aussi des appels de France de personnes qui cherchent des information