Menu
Libération
Interview

Proche-Orient : «Le manque d’arrière-plan historique de Donald Trump est stupéfiant»

Article réservé aux abonnés
Guerre au Proche-Orientdossier
Pour le chercheur David Rigoulet-Roze, ni la Jordanie ni l’Egypte ne peuvent accepter le plan du président américain d’accueillir les habitants de la bande de Gaza.
Le président américain, Donald Trump, à bord de l'Air Force One présidentiel, le 25 janvier 2025. (Leah Millis/Reuters)
publié le 26 janvier 2025 à 20h28

Le président américain Donald Trump a proposé de déplacer 1,5 million de Gazaouis pour «faire le ménage» dans le territoire palestinien. «Un ballon d’essai» dans la logique de la pensée du républicain, selon David Rigoulet-Roze, chercheur à l’Institut français d’analyse stratégique (Ifas) et à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), et rédacteur en chef de la revue Orients Stratégiques.

Comment comprendre cette nouvelle sortie de Trump, cette fois sur le Proche-Orient ?

Elle s’inscrit dans le style des «ballons d’essai» qui ont été faits précédemment. Cette fois, il s’adresse à deux pays arabes en demandant à la Jordanie et à l’Egypte d’absorber – il est dit «de manière temporaire ou de manière permanente» – quelque 1,5 million de Gazaouis. On peut imaginer que le roi Abdallah II de Jordanie et le président Abdel Fattah al-Sissi ne sont probablement pas enchantés par une telle proposition. Mais cela semble procéder d’une forme de «pensée magique» chez Donald Trump. Ce qui est stupéfiant, c’est le manque d’arrière-plan historique de Donald Trump, d’abord sur