A l’occasion des «Rendez-vous de l’histoire», qui se tiennent à Blois du 9 au 13 octobre 2024, les journalistes de Libération invitent une trentaine d’historiens pour porter un autre regard sur l’actualité. Retrouvez ce numéro spécial en kiosque jeudi 10 octobre et tous les articles de cette édition dans ce dossier.
Dans un bref discours prononcé en anglais et posté sur les réseaux sociaux, mardi 8 octobre, Benyamin Nétanyahou s’est adressé aux Libanais, les yeux dans les yeux : «Je vous le dis à vous, peuple du Liban, libérez votre pays du Hezbollah pour que cette guerre puisse se terminer […]. Vous avez une opportunité pour sauver le Liban, avant qu’il ne tombe dans les abysses d’une longue guerre qui entraînera les mêmes destructions et les mêmes souffrances qu’à Gaza.» La menace ne peut pas être plus explicitement et plus concrètement formulée. Elle est d’autant plus crédible qu’elle fait référence au cataclysme en cours au même moment à Gaza.
Depuis mardi soir les Libanais sont donc placés devant deux choix également funestes : soit le retour de la guerre civile sur le sol libanais, comme aux pires heures des années 70-80, mais cette fois-ci entre la milice chiite et ses opposants ; soit une guerre d’anéantissement menée par Israël, avec des conséquences comparables à la bande de Gaza, aux dires mêmes du Premier ministre israélien.
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