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«Progrès significatifs» en vue d’une trêve, Nétanyahou sous pression sur l’aide humanitaire à Gaza… Ce qu’il faut retenir du conflit Hamas-Israël ce lundi 4 mars

Conflit israélo-palestiniendossier
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L’essentiel des informations sur la guerre entre le Hamas et Israël ce lundi.
Des Palestiniens dans les décombres d'une maison détruite à Rafah par une frappe israélienne, lundi 4 mars 2023. (Mohammed Abed/AFP)
publié le 4 mars 2024 à 12h32
(mis à jour le 4 mars 2024 à 20h51)

Dans un rapport, l’ONU affirme avoir de bonnes raisons de croire que des victimes du 7 octobre ont été violées. Alors que les Nations unies ont été critiquées pour avoir réagi trop lentement aux viols et violences sexuelles qu’Israël accuse le Hamas d’avoir commis le 7 octobre, la représentante spéciale de l’ONU sur les violences sexuelles lors des conflits Pramila Patten, accompagnée par des experts, s’est rendue début février pendant deux semaines et demie en Israël et en Cisjordanie. Sur la base d’informations recueillies «auprès de sources multiples et indépendantes, il existe de bonnes raisons de croire que des violences sexuelles liées au conflit ont eu lieu lors de l’attaque du 7 octobre à plusieurs endroits à la périphérie de Gaza, y compris des viols et des viols en réunion, dans au moins trois lieux», dont le site du festival Nova, indique le rapport publié ce lundi 4 mars.

L’UNRWA accuse Israël de «tortures» contre des employés arrêtés. L’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a accusé ce lundi 4 mars les autorités israéliennes d’avoir commis des actes de «torture» contre certains de ses employés dans la bande de Gaza, selon un communiqué. «Certains de nos employés ont rapporté aux équipes de l’UNRWA qu’ils avaient été forcés à faire des aveux sous la torture et les mauvais traitements» alors qu’ils étaient «interrogés sur les relations entre l’UNRWA et le Hamas et sur une implication dans l’attaque du 7 octobre contre Israël», indique l’agence onusienne, qu’Israël accuse pour sa part d’employer «plus de 450 terroristes» à Gaza.

Le Hamas affirme ne pas savoir qui est vivant ou mort parmi les otages à Gaza. Des nouvelles inquiétantes. Depuis l’attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien dans le sud d’Israël le 7 octobre, le Hamas ne sait pas qui est en vie ou non parmi les otages retenus. «Nous ne savons pas exactement qui parmi eux est vivant ou mort, tué par les frappes [israéliennes] ou la faim», a assuré depuis Le Caire un cadre du mouvement, Bassem Naim, ce lundi 4 mars. «Des prisonniers sont détenus par de nombreux groupes dans différents endroits», a-t-il ajouté. Environ 250 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza durant l’attaque du 7 octobre en Israël.

L’OMS décompte dix enfants morts de malnutrition dans un hôpital de Gaza. Une situation «sinistre». Ce sont les mots employés par une équipe de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour décrire ce qu’elle a vu ce week-end. Elle s’est rendue dans deux hôpitaux du nord de la bande de Gaza et alerte ce lundi 4 mars quant à une situation «particulièrement épouvantable à [l’hôpital] al-Awda, dont l’un des bâtiments a été détruit». L’équipe a également visité l’hôpital Kamal Adwane, le seul hôpital pédiatrique du nord de l’enclave palestinienne, et rapporte qu’il «déborde de patients» : «Le manque de nourriture a entraîné la mort de dix enfants.»

Les négociations avancent pour la cessation des combats. Des représentants de l’Egypte, du Hamas, du Qatar et des Etats-Unis continuent leurs échanges ce lundi au Caire, en vue d’une trêve à Gaza. «L’Egypte poursuit ses efforts intenses pour parvenir à une trêve avant le ramadan» qui débutera le 10 ou le 11 mars, affirme AlQahera News, citant «un haut responsable» du pays. «Il y a eu un progrès significatif dans les négociations» qui ont repris au Caire dimanche sans représentants israéliens, précise encore ce responsable non identifié. Dimanche, un haut responsable du Hamas avait déclaré qu’une trêve dans la bande de Gaza était possible «d’ici 24-48 heures» si Israël acceptait les demandes du mouvement islamiste palestinien. Pour autant, l’Etat hébreu boude toujours la table des négociations, refusant d’envoyer une délégation dans la capitale égyptienne tant que le Hamas refuse de publier la liste des otages vivants., selon le Times of Israël.

Près de cent morts à Gaza après de nouveaux bombardements israéliens. Tsahal a poursuivi dans la nuit de dimanche à lundi ses tirs depuis le sol et les airs sur plusieurs secteurs du territoire palestinien qu’elle assiège depuis près de cinq mois. Ces bombardements intensifs ont fait au moins 100 morts, la plupart étaient des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas, au pouvoir dans l’enclave. A l’aube de son sixième mois, la guerre provoquée par le Hamas a fait 30 534 morts et 71 920 blessés dans la bande de Gaza, en majorité des civils, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas. Elle y a aussi provoqué une catastrophe humanitaire. Le ministère de la Santé du Hamas a fait état de 16 enfants morts de «malnutrition et de déshydratation» ces derniers jours.

La vice-présidente américaine exhorte l’Etat hébreu à faciliter l’entrée de l’aide humanitaire. Kamala Harris a émis dimanche soir de vives critiques contre Israël, enjoignant le Premier ministre Benyamin Nétanyahou à prendre des mesures pour accroître les vivres entrant à Gaza. «Le gouvernement israélien doit en faire davantage pour augmenter de manière significative le flux d’aide. Il n’y a pas d’excuses», a sermonné la vice-présidente. Elle a ajouté qu’Israël «devait ouvrir de nouveaux points de passage» et «ne doit pas imposer de restrictions inutiles à l’acheminement de l’aide». Face aux difficultés d’acheminer l’aide humanitaire par la route dans le territoire bouclé par Israël, les Etats-Unis avaient mené, samedi, un premier parachutage de vivres dans une opération conjointe avec la Jordanie.

L’ONU craint «une conflagration beaucoup plus large». Devant le Conseil des droits de l’homme à Genève, le Haut-commissaire onusien aux droits de l’homme, Volker Türk, s’est dit lundi «profondément préoccupé par le fait que dans cette poudrière, toute étincelle pourrait conduire à une conflagration beaucoup plus large». Le Haut-commissaire de l’ONU ajoutant que «cela aurait des implications pour tous les pays du Moyen-Orient, et pour bien d’autres au-delà». Il a cité deux exemples où le conflit entre Israël et le Hamas a déjà des effets régionaux : le Liban et le Yémen. «L’escalade militaire au sud du Liban entre Israël, le Hezbollah et d’autres groupes armés est extrêmement inquiétante», a énoncé Volker Türk, faisant état de 200 morts aux Liban. En ciblant la navigation commerciale à travers la mer Rouge en soutien au Hamas, les rebelles houthis perturbent le commerce maritime mondial et font grimper le prix des marchandises, «avec un impact particulièrement significatif sur les pays en développement», s’est inquiété Volker Türk.

Un travailleur étranger tué par un missile dans le nord d’Israël, près du Liban. Les secouristes israéliens ont fait état lundi de la mort d’un travailleur étranger, tué par un missile, dans le nord d’Israël, près de la frontière avec le Liban. Un missile antichar a touché «des travailleurs étrangers dans une plantation», tuant l’un d’entre eux et en blessant au moins sept autres, a déclaré dans un communiqué le Magen David Adom, l’équivalent israélien de la Croix-Rouge. Deux des blessés sont dans un état grave, selon les secouristes, qui n’ont pas précisé la nationalité des victimes. L’origine du tir n’était pas connue dans l’immédiat. Mais depuis le début de la guerre le 7 octobre à Gaza entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, la frontière entre Israël et le Liban est le théâtre d’échanges de tirs quotidiens entre le

Benyamin Nétanyahou absent d’une réunion pour raison de santé. Le chef du gouvernement israélien a dû annuler sa participation à une réunion de planification de la sécurité autour du ramadan ce lundi. Selon le journal israélien Haaretz, son bureau a expliqué son absence car il aurait la grippe. Nétanyahou avait également dû s’absenter d’une réunion de son cabinet qui s’est tenue hier.