L’essentiel des informations sur la guerre entre le Hamas et Israël ce dimanche 2 juin.
Le ministre de la Défense israélien prépare «une alternative au gouvernement du Hamas»
Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a indiqué ce dimanche, qu’Israël, tout en menant ses opérations militaires à Gaza, était en train de «préparer une alternative de gouvernement» au Hamas après la guerre. Yoav Gallant avait déjà fait part mi-mai de son opposition à un contrôle militaire et politique par Israël de la bande de Gaza, où le Hamas a pris le pouvoir en 2007. «Alors que nous menons nos importantes actions militaires, le ministère de la Défense prépare simultanément une alternative de gouvernement au Hamas», a précisé ce dimanche Yoav Gallant, selon un communiqué diffusé par son ministère. Lors d’une rencontre avec des troupes près de la frontière avec Gaza, le ministre a décrit un «cadre» comprenant «d’isoler des zones» de Gaza de la présence de combattants du Hamas et «d’introduire d’autres forces qui permettront d’établir la formation d’une alternative de pouvoir» au Hamas.
Un appel à signer l’accord de cessez-le-feu à Gaza
En tant que médiateurs dans le conflit, le Qatar, les Etats-Unis et l’Egypte ont appelé conjointement ce samedi «le Hamas et Israël à finaliser l’accord de cessez-le-feu sur la base des principes énoncés par le président Joe Biden […], qui regroupent les exigences de toutes les parties.» Vendredi, Joe Biden avait annoncé une feuille de route proposée selon lui par Israël qui vise à parvenir, par étapes et sous conditions, à un cessez-le-feu permanent, et appelé le Hamas à l’accepter.
Cette feuille de route proposée par Israël prévoit dans une première phase, selon Joe Biden, un cessez-le-feu de six semaines accompagné notamment d’un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, de la libération de certains otages, des femmes et des malades, et de la libération de prisonniers palestiniens détenus par Israël. Les contours de la deuxième phase du plan seront négociés pendant le cessez-le-feu, selon Joe Biden. En cas de négociations concluantes, les combats s’arrêteraient définitivement, tous les otages rentreraient chez eux, soldats compris, et l’armée se retirerait complètement du territoire.
Nétanyahou sous pression
Benyamin Nétanyahou, le Premier ministre israélien, est sous forte pression dans son pays. Ses ministres d’extrême droite, Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich, ont menacé de quitter le gouvernement s’il mettait fin à la guerre avant d’en finir avec le Hamas, alors que de nombreux Israéliens continuent de descendre dans la rue pour réclamer un accord assurant la libération des otages. Il a néanmoins reçu le soutien du chef de l’opposition, Yaïr Lapid, et du président Isaac Herzog.
Le Hamas a dit considérer «positivement» la feuille de route annoncée par Joe Biden, après avoir réitéré ses exigences d’un cessez-le-feu permanent et d’un retrait total israélien de Gaza. Dans une interview accordée au Sunday Times britannique ce dimanche, Ophir Falk, conseiller principal en politique étrangère de Nétanyahou, a déclaré que la proposition de Joe Biden était «un accord que nous avons accepté – ce n’est pas un bon accord mais nous voulons sincèrement que tous les otages soient libérés.»
Bombardements à Rafah
Des bombardements israéliens ont ciblé ce dimanche plusieurs secteurs de la bande de Gaza dont Rafah, au lendemain d’un appel pressant des médiateurs internationaux à Israël et au Hamas palestinien pour «finaliser» un accord de cessez-le-feu, au huitième mois de la guerre. Ces dernières 24 heures, 60 personnes ont péri dans l’offensive israélienne à Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas, et malgré les protestations de la communauté internationale, l’armée israélienne poursuit son offensive à Rafah (sud), lancée le 7 mai afin, selon elle, de détruire les derniers bataillons du Hamas.
Dans le territoire frappé par une catastrophe humanitaire, le point de passage de Rafah, crucial pour l’acheminement de l’aide internationale, est fermé depuis que l’armée en a pris le contrôle le 7 mai du côté palestinien. Ce dimanche, une réunion entre l’Egypte, les Etats-Unis et Israël s’est tenue au Caire pour discuter de sa réouverture, sans qu’aucun accord ait été annoncé. Le Caire a réitéré son refus de voir le côté palestinien du point de passage contrôlé par Israël, selon un haut responsable cité par la télévision Al-Qahera News, proche du renseignement égyptien.
Des roquettes du Hezbollah dans le nord d’Israël
Le Hezbollah libanais a annoncé dimanche avoir lancé des roquettes et missiles sur deux localités du nord d’Israël, en réponse, selon lui, à des frappes qui ont tué deux civils dans le sud du Liban. Dans deux communiqués distincts, le mouvement islamiste a indiqué que ses combattants avaient lancé des «dizaines de roquettes Katyoucha» sur la localité frontalière de Kyriat Shmona et visé la localité de Metula «avec des missiles.» Le parti a précisé que ces attaques interviennent «en riposte aux agressions de l’ennemi israélien contre les villages du sud…», notamment à Houla, où «deux civils sans défense sont morts en martyrs».