Le Jihad islamique, qu’Israël accuse d’avoir tiré une roquette qui a explosé dans l’enceinte de l’hôpital Al-Ahli Arabi de Gaza mardi 17 octobre au soir, est un mouvement de lutte armée palestinien formé en Egypte et installé dans la bande de Gaza à la fin des années 70. Comme le Hamas, il est issu de la matrice des Frères musulmans, avec pour objectif de mener un combat contre Israël «inspiré par des valeurs islamiques», selon les mots de l’un de ses cadres, alors que la lutte était, à cette époque, dominée par les groupes d’inspiration marxiste-léniniste et nationaliste arabe de l’Organisation de libération de la Palestine. Cependant, à la différence du Hamas, le Jihad islamique n’a pas l’ambition de mener des actions sociales ou caritatives, de devenir un parti de masse, ou de participer à un quelconque processus politique : sa priorité va au combat armé, avant toute chose. Il ne participe pas aux élections, rejette naturellement les accords d’Oslo et l’idée d’une coexistence entre un Etat palestinien et un Etat israélien.
Depuis les années 80, il a revendiqué d’innombrables attentats (bombes, attaques suicides, voitu