Qui se ressemble s’assemble ? L’ancien général Gal Hirsch, 59 ans, a été nommé dimanche après-midi par le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou au poste de «coordinateur pour les personnes capturées et disparues», en charge des négociations pour les otages capturés par le Hamas, en tant que référent du gouvernement sur les citoyens disparus et kidnappés. Ce poste était vacant depuis la démission du dernier fonctionnaire à l’avoir occupé l’année dernière.

Gal Hirsch, né en 1964, est un militaire qui a servi dans l’armée israélienne de 1982 à 2007. En mai 2022, Hirsch est chercheur principal à l’Institut international de lutte contre le terrorisme. En avril 2020, il se porte volontaire pour servir de chef d’état-major dans la lutte contre la pandémie de Covid-19 dans la ville d’Elad. En janvier 2017, il reçoit le prix du diplômé exemplaire de l’Association des pensionnats militaires, pour «son travail exemplaire dans Tsahal et dans la vie civile».

Distinction qui laisse penser à une carrière sans tache, sauf que Gal Hirsch est aussi le général qui a commandé la 91e division lors de la Seconde Guerre du Liban en 2006 et qui a dû quitter l’armée à la suite d’une enquête accablante sur sa conduite pendant cette guerre. Il a été mis en cause par la commission d’enquête judiciaire indépendante, à la suite de l’enlèvement, à la veille de la guerre, de deux soldats israéliens dans une zone qui était sous son commandement. Les critiques se portaient sur son aveuglement face aux nombreux signaux qu’une opération de ce genre se préparait. Un déni qui pourrait rappeler celui de Nétanyahou avant l’attaque du Hamas de ce samedi.

Gal Hirsch a tenté par la suite de se présenter à la Knesset sur sa propre liste en 2019, mais n’a obtenu que 3 400 voix. Il a ensuite rejoint le Likoud, dont il est toujours membre. En octobre 2021, il a également été mis en examen par le tribunal de première instance de Tel Aviv pour avoir omis de déclarer les bénéfices réalisés dans le cadre de ses activités au sein d’une entreprise de défense en Géorgie, soit 6 millions de shekels de revenus (environ 1,5 million d’euros). Depuis 2020 il est président d’une boîte de communication spécialisée dans la propagande pro-israélienne à l’étranger, par le biais de laquelle Nétanyahou est fréquemment interviewé.