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Guerre Hamas-Israël

Raid israélien dans l’hôpital Nasser de Khan Younès : 20 suspects des attaques du 7 octobre arrêtés par Tsahal

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L’annonce des arrestations survient peu après celle du ministère de la Santé du Hamas, qui a affirmé que quatre patients sont morts par manque d’oxygène après une coupure d’électricité provoquée par la prise de contrôle de l’hôpital par l’armée israélienne.
L'hôpital Nasser à Khan Younès frappé par des raids israéliens, dans le sud de la bande de Gaza, le 17 décembre 2023. (-/AFP)
publié le 16 février 2024 à 11h27

L’armée israélienne a annoncé ce vendredi 16 février avoir arrêté à l’hôpital Nasser de Khan Younès 20 suspects des attaques du 7 octobre. Un peu plus tôt dans la matinée, le ministère de la Santé du Hamas avait rapporté la mort de quatre patients, faute de distribution d’oxygène, liée selon lui à une coupure d’électricité provoquée par la prise de contrôle de l’hôpital par les forces israéliennes.

«Les générateurs du complexe hospitalier se sont arrêtés et l’électricité a été coupée» dans le complexe hospitalier, le plus important du sud de la bande de Gaza, a précisé le ministère du Hamas dans un communiqué. Il a ajouté craindre pour la vie de neuf autres patients dans le service de soins intensifs et à la pouponnière de l’hôpital, et tenir «les forces israéliennes pour responsables de la vie des patients et des équipes» sur place.

«Opération ciblée» sur l’hôpital Nasser

Jeudi, le ministère de la Santé du Hamas avait affirmé que plusieurs centaines de personnes – patients, personnel médical et autres civils – se trouvaient encore à l’intérieur du complexe hospitalier. Le même jour, l’armée israélienne avait déclaré avoir lancé une «opération ciblée» sur l’hôpital Nasser. La raison : l’obtention de «renseignements crédibles» stipulant que le Hamas y aurait retenu des otages «et qu’il y aurait peut-être des corps» de certains d’entre eux sur place. Dans la soirée, Tsahal a ensuite précisé n’avoir «pas encore trouvé de preuves» de cette assertion dans le complexe. Ils y ont en revanche saisi «des armes, des grenades et des obus de mortier».

Ces dernières semaines, l’hôpital Nasser a accueilli des milliers de civils fuyant la guerre à mesure que le feu des combats entre l’armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien se rapprochait. Après plus de quatre mois de conflit entre Israël et le Hamas, les violences se concentrent sur le sud de la bande de Gaza assiégée et dévastée, entre les villes de Khan Younès et de Rafah, dernière ville du sud de l’enclave, adossée à la frontière fermée avec l’Egypte.