Sa kippa, le rabbin Braun a décidé de ne plus la quitter à l’âge de 14 ans. Désormais, «surtout en ce moment», le quinquagénaire reconnaît une «peur» au quotidien. Pour autant, il ne compte pas changer ses habitudes face à «l’effroyable» : «Je suis comme je suis, chacun doit se sentir libre d’exister, personne ne me dérange tant qu’il n’est pas violent.» A ses côtés, son fils Raphaël, 21 ans, veut «montrer qu’on est là et qu’on ne lâche rien». Les deux hommes sortent du métro pour se rendre au rassemblement prévu ce mardi 10 octobre en fin d’après-midi à Lyon, à l’appel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif).
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«Il faut que le monde se ressaisisse contre cette vraie barbarie, pour arriver à construire quelque chose de solide, ça s’annonce très mal, on est dans les dernières possibilités», redoute le rabbin. Dans la métropole lyonnaise, on compte une quarantaine de lieux de cultes et cinq écoles confessionnelles, devant lesquelles la fréquence des patrouilles mobiles de police et des effectifs de l’opération Sentinelle a été renforcée, a indiqué la préfecture du Rhône. Place Bellecour, un périmètre a été délimité à l’aide de barrières et son entrée est scrupuleusement filtrée. Près d’un millier de personnes tendent l’oreille pour suivre les orateurs invités par le Crif.
«Je suis venue défendre mes idées»
Benjamin et Sacha avancent pour se rapprocher de la tribune. Le premier porte un drapeau d’Israël sur les épaules, le second une