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Conflit

Reconnaissance de la Palestine : l’espoir incertain d’une «culture de la paix»

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La France, et neuf autres pays avec elle, tourne une page dans sa propre histoire en reconnaissant ce lundi 22 septembre la légitimité d’un Etat palestinien. Sur place, le doute plane sur sa portée au-delà du geste symbolique.

C’est encore dans les chancelleries occidentales que se jouent les dernières partitions du monde colonial. (Denis Allard/Libération)
ParNicolas Rouger
correspondant à Tel-Aviv
Publié le 22/09/2025 à 5h07

Difficile de ne pas s’émouvoir, dimanche 21 septembre, en écoutant l’annonceur de la BBC, au ton encore délicieusement pompeux, confirmer que le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a reconnu un Etat de Palestine. Ce lundi, ce sera au tour de la France, à l’Assemblée générale des Nations unies à New York et c’est Emmanuel Macron qui fera l’annonce sur place en personne. C’est encore dans les chancelleries occidentales que se jouent les dernières partitions du monde colonial.

Tout le monde semble d’accord sur le fait que cela ne changera pas la situation apocalyptique à Gaza, qui aura pourtant poussé à cette reconnaissance. Elle reste un succès symbolique important mais forcément imparfait. «En tant que juif, je me méfie des solutions finales», dit, pince-sans-rire, Yehuda Shaul, cofondateur de l’ONG israélienne d’anciens soldats Breaking the silence. «Nous ne sommes pas encore sur le point de trouver une résolution au conflit – nous pouvons simplement le gérer. Et la reconnaissance d’un Etat palestinien est une étape nécessaire», ajoute ce dénonciateur i