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Libération
Guerre à Gaza

Reconnaissance de la Palestine : pour Macron, «aucune offensive» ou «tentative d’annexion» n’enrayera le mouvement

Le président français a mis en garde Israël ce mardi 2 septembre, affirmant que rien n’arrêterait le mouvement de reconnaissance d’un Etat palestinien.

Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à Toulon, le 29 août 2025. (Manon Cruz/AFP)
Publié le 02/09/2025 à 21h45

«Aucune offensive, tentative d’annexion et de déplacement des populations n’enrayera la dynamique que nous avons créée avec le prince héritier et à laquelle de nombreux partenaires se sont déjà joints», a martelé ce mardi 2 septembre Emmanuel Macron.

Rendant compte d’une discussion avec l’héritier du trône saoudien, Mohammed ben Salmane, le président français a anticipé la réaction que pourrait avoir Israël face au mouvement de reconnaissance de l’Etat palestinien. Selon des médias, l’Etat hébreu envisagerait d’annexer des territoires situés en Cisjordanie occupée en réponse à ces reconnaissances. Israël considère en outre que reconnaître la Palestine revient à accorder «une récompense au Hamas» après les massacres perpétrés le 7 octobre 2023 contre sa population.

Le président français rappelle, dans un message posté sur X, qu’il coprésidera avec le prince héritier saoudien le 22 septembre au siège de l’ONU à New York une conférence sur la «solution à deux Etats» au cours de laquelle Paris doit formaliser, de même que plusieurs autres pays, sa reconnaissance de l’Etat palestinien.

Emmanuel Macron juge par ailleurs la décision américaine de ne pas octroyer de visas aux responsables palestiniens pour l’Assemblée générale de l’ONU «pas acceptable». «Nous appelons à revenir sur cette mesure et à permettre une représentation palestinienne conforme à l’accord de siège», a-t-il ajouté.

Mécontentement américain

Dans son message, Emmanuel Macron plaide pour «un cessez-le-feu permanent», pour «la libération de tous les otages», «l’acheminement massif d’aide humanitaire aux populations gazaouies et le déploiement d’une mission de stabilisation à Gaza». «Nous travaillons aussi pour que le jour d’après, le Hamas soit désarmé et exclu de toute gouvernance de Gaza, que l’Autorité palestinienne soit réformée et renforcée et la bande de Gaza pleinement reconstruite», a-t-il ajouté.

Le mouvement de reconnaissance d’un Etat palestinien suscite également le mécontentement des Etats-Unis. Dans une conversation avec son homologue français Jean-Noël Barrot, le secrétaire d’Etat Marco Rubio a redit la «forte opposition» américaine «à toute reconnaissance unilatérale d’un Etat palestinien», selon le département d’Etat.