La femme âgée, installée sur une chaise roulante, semble épuisée et fragile devant la multitude de micros qui s’offrent à elle. Ce mardi 24 octobre à Tel-Aviv, Yocheved Lifshitz, 85 ans, est la première des personnes prises en otage par le Hamas le 7 octobre à raconter sa captivité. Elle aura duré plus de deux semaines. Yocheved Lifshitz a été libérée quelques heures plus tôt, en même temps que Nurit Kuper, 79 ans, pour «raisons humanitaires», selon le Hamas, qui indique que l’opération est intervenue au terme d’une médiation conduite par l’Egypte et le Qatar. Une nouvelle «merveilleuse» saluée par sa fille Sharone, agenouillée à ses côtés pour traduire en anglais les paroles de sa mère. Pour la famille, l’inquiétude perdure cependant : âgé de 83 ans, le mari de Yocheved Lifshitz est toujours retenu dans la bande de Gaza, de même que celui de Nurit Kuper.
«Un cauchemar inimaginable»
Les deux femmes ont été kidnappées à la frontière de l’enclave palestinienne, dans le kibboutz de Nir Oz, décimé par les terroristes du mouvement islamiste – dans la communauté, plus d’une personne sur quatre est décédée ou portée disparue depuis le 7 octobre. «Ils ont attaqué nos maisons. Ils ont tué et enlevé jeunes et vieux sans distinction. J’ai vécu un cauchemar inimaginable», murmure