La rédaction de Libération résume les principales actualités du jour sur le conflit au Proche-Orient. Le point précédent est à lire ici.
Réouverture du principal point de passage entre la Cisjordanie et la Jordanie
Le poste-frontière, situé dans la vallée du Jourdain, avait été fermé le 18 septembre, après qu’un chauffeur de camion jordanien qui transportait de l’aide humanitaire vers Gaza avait ouvert le feu du côté occupé par Israël, tuant deux soldats israéliens. Des responsables israéliens et palestiniens annoncent ce jeudi sa réouverture par Israël à compter de vendredi matin, «uniquement pour le passage des voyageurs» et «selon les horaires habituels du terminal». Le point de passage est le seul permettant aux Palestiniens de Cisjordanie de quitter le territoire sans passer par Israël – qui occupe le pays depuis 1967.
Israël frappe à nouveau le Yémen
Sanaa, la capitale du Yémen contrôlée par les Houthis, a été ce jeudi la cible d’une nouvelle attaque israélienne. Le ministre de la Défense a dit avoir ciblé «l’organisation terroriste houthie à Sanaa». Selon les autorités houthies ont annoncé dans la soirée au moins huit personnes tuées et 142 autres blessées, alors que les autorités cherchent toujours des victimes sous les décombres. Les frappes d’Israël ont aussi touché un centre de détention abritant des prisonniers, affirme la chaîne de télévision al-Masirah, à la main des rebelles pro-iraniens. Ces derniers avaient revendiqué la veille une attaque dans le sud d’Israël, qui a fait 22 blessés. Le Premier ministre Benyamin Nétanyahou s’était empressé de prononcer des menaces de riposte. Les frappes ont très vite été revendiquées par le ministre de la Défense israélien.
L’armée israélienne dit que 700 000 Palestiniens ont fui la ville de Gaza
L’armée israélienne a déclaré ce jeudi que depuis fin août, 700 000 Palestiniens ont fui la ville de Gaza, dans le nord de l’enclave, en direction du sud du territoire palestinien, alors que les troupes israéliennes mènent une offensive terrestre sur l’ensemble de l’agglomération, pilonnée dans le but affiché d’y anéantir le Hamas. Fin août, l’ONU y estimait la population à environ un million de personnes. Le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies avance quant à lui le chiffre de 388 400 personnes déplacées dans le Sud dont la «majorité» venant de Gaza-City, depuis la mi-août.
Témoignages
Le président palestinien dénonce le Hamas devant l’ONU
Alors qu’Israël et les Etats-Unis estiment que la nouvelle vague de reconnaissance d’un Etat palestinien relève d’une récompense pour le Hamas, Mahmoud Abbas s’est montré très clair dans un discours - en distanciel - devant l’assemblée générale de l’ONU. Il a assuré que le mouvement islamiste auteur des attaques du 7 octobre «n’aura pas de rôle à jouer dans la gouvernance». Il a aussi dénoncé «la confusion entre la solidarité envers la cause palestinienne et la question de l’antisémitisme». Le président palestinien a appellé la communauté internationale à «soutenir nos efforts pour stopper le génocide et l’occupation».
Les avocats des membres français de la flottille pour Gaza interpellent l’Etat
«Nous appelons l’Etat français à assurer, publiquement et effectivement, la protection de nos concitoyens qui naviguent actuellement vers Gaza», affirment conjointement les avocats des membres français présents sur le navire à destination de l’enclave palestinienne, dans un communiqué ce jeudi. Ils rappellent que l’action de cette flottille est «strictement pacifique, humanitaire et légale», après qu’elle a été de nouveau visée par des drones israéliens dans la nuit de mardi à mercredi, au large de la Grèce, d’après les informations des membres à bord.
Mis à jour à 21 h 06 pour actualiser le bilan du raid israélien sur Sanaa.