Menu
Libération
Radicalisation

Représailles à l’assassinat de Haniyeh : en Iran, les tenants d’une ligne dure en passe de l’emporter

Article réservé aux abonnés
Gaza, l'engrenagedossier
Alors que les dirigeants occidentaux font pression sur la république islamique pour infléchir et reporter sa riposte après le jeudi 15 août, date de reprise des pourparlers pour une trêve à Gaza, l’aile ultraconservatrice semble avoir pris le dessus.
Ismaïl Haniyeh, chef du Hamas tué fin juillet, et Massoud Pezeshkian, le nouveau président iranien, le 12 août 2024 à Téhéran. (Atta Kenare/AFP)
publié le 13 août 2024 à 16h37

Sa démission est passée inaperçue, mais elle en dit long sur le climat qui règne à Téhéran. Moins de deux semaines après sa nomination par le nouveau chef de l’Etat réformiste, Massoud Pezeshkian, au poste de vice-président chargé des Affaires stratégiques, le diplomate Mohammad Javad Zarif a jeté l’éponge dimanche 11 août. L’ancien ministre des Affaires étrangères, également architecte de l’accord sur le nucléaire de 2015, comptait mettre en place un gouvernement aux tendances réformistes, plus jeune et plus inclusif, mais aussi reprendre langue avec les Occidentaux, en espérant lever les sanctions qui pèsent sur l’Iran depuis le retrait unilatéral des Etats-Unis du deal, en 2018.

Las ! Elu le 5 juillet, Massoud Pezeshkian a soumis dimanche pour approbation au Parlement la liste des membres de son gouvernement, qui comprend plusieurs conservateurs et une seule femme, loin des desiderata de son ticket. «J’ai honte de ne pas avoir pu réaliser ce que j’avais promis concernant la représentation des femmes, des jeunes et des et