De toutes les ripostes possibles d’Israël, elle serait la plus marquante mais aussi la plus risquée, voire la plus contre-productive. Dès mardi 1er octobre au soir, quelques heures après une attaque iranienne massive, des officiels israéliens ne l’excluaient pas : des frappes sur des sites nucléaires iraniens en représailles sont envisageables. «Ce n’est pas le scénario le plus probable, tant il est sensible, explique le géographe et spécialiste de l’Iran Bernard Hourcade. Cela impliquerait de passer outre la volonté des Etats-Unis, qui veulent éviter qu’Israël aille trop loin. Mais il n’est pas impossible, tant toutes les limites sont aujourd’hui bouleversées.»
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S’ils décidaient de viser les infrastructures nucléaires iraniennes, les militaires israéliens ne manqueraient pas de cibles. Téhéran dispose de la chaîne complète pour produire de l’uranium enrichi, depuis les mines de Saghand ou de Bafq, en passant par les sites pour transformer le minerai en concentré d’uranium, le «yellow cake», à Ardakan, puis en gaz dit UF6 qui alimenteront les centrifugeuses de Natanz et Fordo. S’ajoutent des centres de recherches, de tests, de fabrication des équipements ou de stockage des déchets. Au total, l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA) a dénombré onze de ces complexes à travers le p