Menu
Libération
Réactions

Reprise des bombardements à Gaza : en Israël, le désarroi des familles des otages face à la jubilation de l’extrême droite

Article réservé aux abonnés
Guerre au Proche-Orientdossier
La reprise des frappes sur Gaza mobilise les proches des Israéliens captifs, alors que Benyamin Nétanyahou devrait y gagner politiquement, avec le retour d’une extrême droite belliciste parmi ses soutiens.
Rassemblement de proches d'otages israéliens près du ministère de la Défense à Tel-Aviv, mardi 11 mars. (Jack Guez /AFP)
par Fanny Léonor Crouzet, correspondante à Jérusalem
publié le 18 mars 2025 à 13h16

A 2 h 09, dans la nuit du lundi 17 au mardi 18 mars, Moshe Lavi publiait sur sa page X l’émoji d’un cœur brisé. Il est le beau-frère d’Omri Miran, enlevé par le Hamas le 7 octobre 2023. Joint par téléphone aux Etats-Unis, Moshe Lavi exprime son inquiétude : «Ces bombardements à Gaza pourraient entraîner une escalade et mener à la mort des otages, redoute-t-il. Nous plaidons auprès du gouvernement israélien et des Etats-Unis en faveur d’un retour des négociations et d’un accord pour le retour des otages aussitôt que possible.» Sa sœur Lishay Lavi, compagne d’Omri Miran, portait ce même discours mardi matin devant la Knesset, le Parlement israélien. «Le gouvernement aurait pu faire plus pour garantir une réalisation de la deuxième phase du cessez-le-feu», estime Moshe.

Comme pour l’écrasante majorité des familles israéliennes d’otages, la nouvelle d’une reprise de la guerre à Gaza éloigne encore pour les Lavi l’espoir de voir revenir celui qu’ils n’ont pas vu depuis plus de 500 jours. En début de matinée, alors que sa compagne s’indignait au Parlement, une information inquié