Israël frappe le Liban en réponse à des tirs de roquettes
L’armée israélienne a promis samedi une réponse sévère aux tirs de roquettes à partir du Liban voisin, le Premier ministre libanais mettant en garde contre le risque d’une «nouvelle guerre». «Nous ne pouvons permettre des tirs depuis le Liban sur les communautés de Galilée», a dit le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, dans un communiqué. «Le gouvernement libanais porte la responsabilité des tirs depuis son territoire. J’ai ordonné à l’armée de répondre en conséquence», a-t-il ajouté. Après l’annonce des tirs de roquettes du Liban vers Israël, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a «mis en garde contre le risque que les opérations militaires reprennent à la frontière sud, soulignant que cela pourrait entraîner le Liban dans une nouvelle guerre, aux conséquences désastreuses», a indiqué son bureau de presse. De son côté, le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a ordonné à l’armée de frapper des dizaines de «cibles terroristes» au Liban. Et l’armée a ensuite annoncé dans un communiqué des frappes sur des cibles du Hezbollah libanais pro-iranien dans le sud du Liban. En début d’après-midi samedi, le Hezbollah a nié être à l’origine de ces tirs de roquettes contre Israël. Selon l’agence nationale d’information libanaise ANI, citant le ministère de la Santé, deux personnes incluant une enfant ont été tuées et huit blessées dans l’une des frappes «de l’ennemi» dans la localité de Touline. Un accord de cessez-le-feu avait mis fin le 27 novembre à deux mois de guerre ouverte entre l’armée israélienne et le Hezbollah libanais.
Paris, Berlin et Londres appellent au «retour immédiat» à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza
«Nous demandons à toutes les parties de reprendre les négociations afin que le cessez-le-feu soit appliqué dans son intégralité et devienne permanent». La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont demandé vendredi un «retour immédiat à un cessez-le-feu» dans la bande de Gaza, se disant «révoltés» par le bilan parmi les civils depuis qu’Israël a rompu la trêve. Dans un communiqué commun, les chefs de la diplomatie Jean-Noël Barrot, Annalena Baerbock et David Lammy, ont dénoncé «un recul dramatique pour la population de Gaza, les otages, leurs familles et l’ensemble de la région». Les ministres ont aussi écrit que «le Hamas ne doit plus gouverner Gaza ni constituer une menace pour Israël. Toutefois, ce conflit ne peut être résolu par des moyens militaires». Ils ont demandé «à tous ceux qui ont une influence sur le Hamas d’user de cette influence pour qu’il n’y ait plus d’attaques contre Israël» et exhorté Israël «à respecter pleinement le droit international et autoriser immédiatement l’acheminement de l’aide».
Polémiques après des frappes sur un hôpital, désaffecté selon Israël
Le ministère des Affaires étrangères turc a condamné «fermement la destruction par Israël de l’Hôpital de l’amitié turco-palestinienne», dénonçant un «ciblage délibéré» de l’établissement par l’armée israélienne. Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza a condamné comme un «crime odieux» le «bombardement» du «seul hôpital consacré au traitement des patients atteints de cancer dans la bande de Gaza». L’armée israélienne reconnaît les tirs sur «une infrastructure terroriste du Hamas ayant précédemment fait office d’hôpital dans le centre de la bande de Gaza», mais elle assure «que la structure qui a été frappée n’a pas été utilisée effectivement comme un hôpital depuis plus d’un an».