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Libération
Guerre au Proche-Orient

Réunis à Paris, des défenseurs des droits humains exposent la tentative de «destruction complète de la société palestinienne»

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Conflit israélo-palestiniendossier
Trois directeurs d’ONG israélienne et palestiniennes ont donné une conférence à Sciences-Po, lundi 17 mars, et appelé, une nouvelle fois, au respect de la justice et du droit international.
Une femme porte un enfant à l'hôpital Al-Ahli après les frappes aériennes israéliennes de la nuit dans la bande de Gaza, ce mardi 18 mars. (Jehad Alshrafi/AP)
publié le 18 mars 2025 à 12h10

Hasard du calendrier. Quelques heures avant qu’Israël pilonne comme jamais la bande de Gaza, faisant voler en éclat la trêve en vigueur depuis deux mois, trois grandes figures de la défense des droits humains au Proche-Orient étaient réunies sur une estrade parisienne, dans les locaux de l’Ecole des affaires internationales de Sciences-Po. Aucun d’eux n’avait la moindre illusion sur le maintien du cessez-le-feu. «Ne vous trompez pas, tous les ingrédients sont là pour une reprise de la guerre», a averti le premier orateur, Raji Sourani, fondateur et directeur du Centre palestinien pour les droits de l’homme. En octobre 2023, l’avocat de 71 ans a survécu d’extrême justesse au bombardement de sa maison à Gaza.

«Il n’y a pas de cessez-le-feu, a poursuivi Yuli Novak, la directrice de l’ONG israélienne B’Tselem. La guerre n’a en réalité jamais cessé, pas une minute.» Les trois intervenants réunis à Paris par la Fédération internationale po