Le ministère de la Santé libanais a annoncé ce samedi soir que trois secouristes avaient été tués et deux autres blessés lors d’une attaque israélienne contre une équipe de la Défense civile qui éteignait des incendies dans le sud du Liban. «L’ennemi israélien a pris pour cible une équipe de la Défense civile libanaise qui éteignait des incendies provoqués par les récentes frappes israéliennes dans le village de Froun, ce qui a entraîné le martyre de trois secouristes», a affirmé le ministère dans un communiqué, ajoutant qu’une des deux personnes blessées se trouvait dans un état critique. L’armée israélienne n’a pas encore réagi au sujet de cette frappe, mais a dit avoir attaqué une «infrastructure militaire du Hezbollah et une rampe de lancement» de roquettes dans la région de Qabrikha et dans d’autres zones du sud du Liban. Le Hezbollah a de son côté annoncé une série d’attaques contre des troupes et des positions israéliennes près de la frontière, certaines en réponse aux «attaques de l’ennemi israélien» contre le sud du Liban.

La famille de Aysenur Ezgi Eygi, militante américano-turque de 26 ans tuée vendredi par balle lors d’une manifestation anticolonisation en Cisjordanie occupée a accusé samedi «l’armée israélienne» d’avoir «brutalement, injustement et illégalement arrachée […] sa présence dans nos vies». Dans un communiqué, la famille de la jeune femme demande «au président Joe Biden, à la vice-présidente Kamala Harris et au secrétaire d’Etat Antony Blinken d’ordonner une enquête indépendante sur le meurtre injuste d’une citoyenne américaine et de veiller à ce que les coupables répondent pleinement de leurs actes.» Selon l’ONU, Aysenur Ezgi Eygi a été tuée par des tirs des forces israéliennes alors qu’elle participait à une manifestation contre la colonisation juive à Beita, près de Naplouse dans le nord de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.

La Défense civile dans la bande de Gaza a déclaré ce samedi qu’au moins trois personnes avaient péri et 20 avaient été blessés dans une frappe aérienne israélienne contre une école servant d’abri à des personnes déplacées à Gaza-ville. L’armée israélienne a déclaré pour sa part avoir mené une «frappe précise» sur l’école. Celle-ci a visé «des terroristes qui opéraient à l’intérieur d’un centre de commandement et de contrôle du Hamas […] situé dans un complexe qui servait auparavant d’école», a-t-elle dit dans un communiqué. Des dizaines de milliers de personnes déplacées ont trouvé refuge dans des écoles dans le territoire palestinien assiégé depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste en Israël.