Des équipes de secouristes néerlandais, bulgares, chinois ou encore français sont réparties sur les décombres de chaque immeuble effondré d’Antioche, bulldozer en action, jour et nuit. Dans le quartier dévasté d’Akevler Mahallesi, ils retirent encore des corps que l’on voit enveloppés dans des sacs en plastique, déposés au pied de chaque montagne de gravats. Le temps d’être récupérés par les véhicules dédiés qui débordent avant de les mener vers des morgues improvisées. «Il y avait près de 150 habitants dans cet immeuble de six étages», indique un quadragénaire qui espère encore retrouver les cinq corps de la famille de son frère. «A peine la moitié des gens ont été sortis jusque-là, soupire, accablé, celui qui ne s’éloigne pas du lieu depuis près d’une semaine. Les équipes étrangères travaillent bien, mais il n’y en a pas assez et c’est si long.»
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Pourtant, certains secouristes sont arrivés moins de quarante-huit heures après le désastre qui a déjà fait plus de 33 000 morts. C’est le cas notamment des 70 hommes de l’unité d’intervention civile de Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir), sur place depuis mardi soir. «Nos équipes étaient allées sur les séismes en Haïti en 2010 et déjà en Turquie en 1999, mais celui-ci est incomparable», dit l’un des pompiers sur le chantier. «Surtout e