Trois semaines plus tard, il s’excuse. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a demandé «pardon» lundi aux habitants de la province d’Adiyaman (Sud-Est), l’une des plus touchées par le séisme dévastateur du 6 février, pour les retards dans l’arrivée des secours. «En raison de l’effet dévastateur des secousses et du mauvais temps, nous n’avons pas pu travailler de la manière que nous voulions à Adiyaman pendant les premiers jours. Je demande pardon pour cela», a déclaré le chef de l’Etat turc lors d’une visite dans cette province, trois semaines après le tremblement de terre qui a fait plus de 44.000 morts en Turquie et également touché la Syrie voisine.
De nouveaux immeubles se sont effondrés lundi dans la province turque de Malatya (sud-est) après une secousse de magnitude de 5,6. L’agence publique de gestion des catastrophes (Afad) a publié un premier bilan d’un mort, 69 blessés et 29 immeubles détruits. «Des bâtiments se sont effondrés et nos équipes de recherche et de secours ont été rapidement dépêchées», a indiqué l’Afad sur Twitter.
Le maire de la ville de Yesilyurt, située à proximité de l’épicentre, a également fait état sur la chaîne de télévision Habertürk de bâtiments détruits et d’opérations en cours pour rechercher d’éventuelles victimes. La réplique est survenue à midi quatre, heure locale. La province de Malatya avait déjà été affectée par le séisme dévastateur du 6 février, qui a tué 44 374 personnes dans le sud et le sud-est du pays, selon le dernier bilan officiel.
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Plus de 170 000 bâtiments endommagés
Le tremblement de terre, d’une magnitude de 7,8, a détruit ou endommagé très fortement plus de 170 000 bâtiments dans onze provinces du pays et a également touché le nord de la Syrie voisine. Quelque 10 000 répliques ont eu lieu depuis le 6 février en Turquie, d’après l’Afad.
Très vite après le séisme du 6 février, la fragilité des constructions locales a été pointée du doigt sur fond de corruption et de non-respect des normes de construction par certains promoteurs turcs. Certains ont été arrêtés, parfois même à l’aéroport alors qu’ils essayaient de fuir. Dimanche dernier, des milliers de supporters de l’équipe stambouliote de Besiktas, ont crié «Gouvernement, démission !», dans le stade Inonu, à l’occasion de la rencontre de championnat contre Antalyaspor.