Les images de dévastations et le bilan du séisme en Turquie et en Syrie déclenchent une vague de solidarité. «La France se tient prête à apporter une aide d’urgence aux populations sur place», affirme ainsi Emmanuel Macron sur Twitter. La Turquie a officiellement fait appel à l’Union européenne qui a répondu positivement. «À la suite du tremblement de terre survenu ce matin en Turquie, nous avons activé le mécanisme de protection civile de l’UE […] Des équipes des Pays Bas et de Roumanie sont déjà en route», annonce le commissaire européen à la gestion des crises Janez Lenarcic, toujours sur Twitter. «Dix équipes de recherche et de secours en milieu urbain ont été rapidement mobilisées en provenance de Bulgarie, de Croatie, de France, de Grèce, des Pays Bas, de Pologne, de Roumanie et de République tchèque», explique-t-il un peu plus tard.
D’autres pays ont promis des aides. L’Italie a proposé lundi à la Turquie l’aide de sa Protection civile. La Première ministre Giorgia Meloni «informée par le Département de la Protection civile, suit constamment la situation après le séisme destructeur qui a frappé la Turquie, aux confins avec la Syrie», indique un communiqué de ses services. Le chancelier allemand Olaf Scholz s’est également fendu d’un tweet. «Nous suivons, bouleversés, les nouvelles du séisme dans la région frontalière entre la Turquie et la Syrie. Le nombre de morts ne cesse d’augmenter. Nous pleurons avec les familles et tremblons pour les personnes ensevelies. L’Allemagne va bien entendu envoyer de l’aide», écrit-il. La Belgique, la Pologne, l’Espagne, la Grèce et la Finlande ont aussi offert leur soutien. Le Royaume-Uni envoie une «aide immédiate» en Turquie avec notamment une équipe de 76 secouristes, du matériel et des chiens, détaille le ministre britannique des Affaires étrangères James Cleverly.
Israël a annoncé également avoir offert son aide à Ankara. «A la demande du gouvernement turc, j’ai ordonné à toutes les autorités de se préparer immédiatement à fournir une assistance médicale et des secours», a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans un communiqué. L’inde affirme aussi envoyer une centaine de personnes en Turquie.
Le séisme de magnitude 7,8, a frappé le sud de la Turquie, près de la ville de Gaziantep, à quelques dizaines de kilomètres de la frontière syrienne. Il a été suivi par plusieurs répliques dont la première, après seulement onze minutes était de magnitude 6,7, selon l’institut sismologique américain USGS. Les dégâts matériels et humains sont considérables. Une autre réplique de magnitude 7,5 a frappé le pays dans la matinée (toutes les informations dans notre direct). L’Ukraine et la Russie se sont aussi dites prêtes à offrir de l’aide à la Turquie.
En direct
Le bilan provisoire fait état de 326 morts en Syrie et 912 en Turquie. Des milliers de blessés sont décomptés des deux côtés de la frontière. Le séisme a provoqué des scènes de panique dans le nord de la Syrie où les habitants se sont rués dehors, à pied ou en voiture, malgré les pluies torrentielles, ainsi qu’au Liban voisin où les secousses ont été fortement ressenties. Il reste à savoir si l’aide internationale pourra atteindre le nord de la Syrie aussi facilement que le sud de la Turquie. Dans les régions proches de la Turquie et tenues par les rebelles, ce sont les Casques blancs qui se sont mobilisés et qui ont recensé le nombre de victimes. Le Royaume-Uni, qui finance les Casques blancs, assure avoir «mobilisé leurs ressources», selon le ministre britannique des Affaires étrangères James Cleverly, soulignant que Londres se tient «prêt à apporter une aide supplémentaire».