L’Autorité palestinienne a annoncé jeudi soir que 18 personnes avaient été tuées à la suite d’une frappe sur le camp de réfugiés de Tulkarem, ville du nord de la Cisjordanie où l’armée israélienne indique avoir mené un raid aérien. «Dix-huit martyrs à la suite du bombardement du camp par l’occupation», écrit le ministère palestinien de la Santé sur son compte Telegram, revoyant à la hausse un précédent bilan de 16 morts.
Reportage
«Dans le cadre d’une opération conjointe des forces armées et du Shin Bet (l’agence de sécurité intérieure d’Israël, NDLR), l’armée de l’air israélienne a mené une frappe sur Tulkarem», indique un bref communiqué militaire israélien. Selon Fayçal Salama, un responsable du camp joint par l’AFP, l’attaque a été menée par un chasseur F-16 et visait une cafétéria. Version confirmée par Alaa Sroji, un militant associatif également contacté par l’agence : l’avion israélien a «frappé une cafétéria au rez-de-chaussée d’un immeuble de trois étages, raconte-t-il. Il y a de nombreuses victimes à l’hôpital, des enfants, des jeunes tués et le nombre (de victimes, ndlr) n’est pas encore connu.» Tulkarem fait partie des villes et camp de réfugiés palestiniens visé fin août par une offensive à grande échelle de l’armée israélienne contre les groupes armés dans le nord de la Cisjordanie.
Depuis le début de la guerre le 7 octobre dans la bande de Gaza entre l’armée israélienne et le Hamas, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien, les violences entre les Palestiniens d’une part, et l’armée et les colons israéliens d’autre part, se sont intensifiées en Cisjordanie. Plus de 700 Palestiniens y ont été tués par des tirs de soldats ou colons israéliens, selon des données du ministère de la Santé palestinien, et au moins 24 Israéliens, parmi lesquels des soldats, y ont péri dans des attaques palestiniennes ou dans des opérations militaires, selon des données officielles israéliennes.