En quelques heures ce dimanche 10 août, Benyamin Nétanyahou s’est livré à un double exercice de communication, d’abord en anglais pour la presse internationale, puis en hébreu pour la presse israélienne, afin de défendre son plan de «reconquête totale» de Gaza. Une annonce qui a déclenché une pluie de condamnations, de la scène internationale jusqu’aux rangs de l’armée israélienne.
Sous la pression diplomatique, le Premier ministre assure vouloir «terminer la guerre», affirmant que seule cette offensive permettra «d’en finir avec le Hamas». «Nous ne voulons pas occuper Gaza, mais libérer l’enclave du Hamas», poursuit-il, promettant la mise en place d’une administration civile dans une bande de Gaza démilitarisée, sans Hamas ni Autorité palestinienne. Interrogé sur l’identité de ceux qui la dirigeraient, il se contente d’évoquer des «contacts avec plusieurs personnes», sans donner de noms.
En anglais, il dit vouloir «rétablir la vérité» sur les efforts humanitaires israéliens et contrer la «propagande anti-israélienne dans le monde». A l’appui, il montre la photo de camions «remplis de nourriture» bloqués à la frontière et accuse l’ONU de refuser de les acheminer.
En hébreu, lors de la conférence de presse présentée dimanche soir, le ton se fait plus offensif. Nétanyahou impute l’échec des négociations aux exigences du Hamas : retrait total des troupes, y compris du