La chute de Bachar al-Assad, ce dimanche 8 décembre, s’accompagne de dégradations symboliques dans toute la Syrie. Des statues ont été mises à terre dans les principales villes du pays, tandis que le palais présidentiel a été pillé à Damas. Autant d’actes de vandalisme qui appartiennent à la grammaire visuelle traditionnelle des révolutions, depuis la prise du palais des Tuileries en 1792 jusqu’aux changements brutaux de régimes les plus récents. Libé donne à voir les images les plus saisissantes de cette bascule.
A Damas, d’abord, où une salle de réception du palais présidentiel a été incendiée, tandis que des dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants ont pénétré dans la résidence fastueuse du président déchu, qui venait d’être prise par les rebelles et pillée dans un quartier huppé de la ville. Des portraits de Bachar al-Assad ou de son père Hafez al-Assad, qui a dirigé le pays de 1971 à 2000, ont été jetés au sol.
Itinéraire
Du mobilier de luxe a été pillé. Certains s’en sont même pris aux luminaires.
Selon une iconographie bien connue, plusieurs combattants rebelles se sont fait prendre en photo assis à des bureaux officiels.
L’autre grand symbole qui tombe, ce sont les statues. «Ce sont des images d’emblée très spectaculaires. Et parfois, ce sont les images qui seront les seules à pouvoir permettre de raconter de façon efficace un changement de régime», relevait dans une interview à Libération, le professeur d’histoire contemporaine à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne Bertrand Tillier. La Syrie n’a pas fait exception.
Dans le centre de Damas, des habitants ont ainsi renversé et piétiné une sculpture d’Hafez al-Assad.
The moment Syrians toppled the statue of Hafez al-Assad, Bashar al-Assad's father, in Damascus pic.twitter.com/bxHNYWhDly
— The New Region (@thenewregion) December 8, 2024
A travers le pays, d’autres manifestants ont déboulonné les statues d’Assad père et fils. A Kameshli, un buste d’Hafez al-Assad a été détruit à coups de marteaux avant qu’une statue en pied ne soit déboulonnée.
Meanwhile #Kurds are destroying Hafez Assad statue in downtown Qamishlo, NE Syria | #Assadgone #Damascus #Aleppo pic.twitter.com/fNtzlYQ4NK
— Mutlu Civiroglu (@mutludc) December 8, 2024
Assad statue toppled in Qamishli: A Historic joy as Assad's regime falls, but for Syrian Kurds, it's bittersweet. Our cities remain under Turkish occupation, and many of us are still displaced. We dream of a free, united Syria for all its people. #Syria #Freedom pic.twitter.com/yVVeFysi5u
— Hisham Arafat (@HishamArafatt) December 8, 2024
Plusieurs autres statues sont tombées, que ce soit à Hama, à Homs ou à Tartous.
This statue of the late Syrian president, Hafez Assad, the father of current leader Bashar Assad, was torn down in the city of Hama after rebels took control. pic.twitter.com/iX4JiV5kCN
— DW News (@dwnews) December 7, 2024
People in #Homs toppling down the statue of Assad
— Rim Turkmani (@Rim_Turkmani) December 7, 2024
What a historic moment…
The city is bursting with joy
Still in disbelief pic.twitter.com/dN6NFI0lz1
#Syria: in the coastal city of #Tartous the statue of Hafez al-Assad has been toppled.
— Thomas van Linge (@ThomasVLinge) December 8, 2024
The Alawite community, like the rest of the Syrian people, want a #FreeSyria. A Syria without the #Assad dictatorship. pic.twitter.com/x782g9MjtT
A Lattaquié, enfin, le renversement de statue s’est enrichi d’une autre pratique : le monument mis à terre a été transformé en traineau, charriant sur son dos des dizaines d’habitants.
Syrians ride on a toppled statue of Assad in the city of Latakia. pic.twitter.com/NZlwGpGsLY
— OSINTtechnical (@Osinttechnical) December 8, 2024
From Latakia today, matches the statue torn down in Sheikhdaher Square. pic.twitter.com/9P1SFt6xXg
— Sam Doak (@SamDoak5) December 8, 2024