Stratégie d’évitement ? Pour se rendre à New York ce jeudi 25 septembre à l’Assemblée générale des Nations Unies, Benyamin Nétanyahou a choisi d’emprunter un itinéraire inhabituel pour arriver à destination.
Survolant la Grèce, l’Italie, puis le détroit de Gibraltar, l’avion du Premier ministre israélien a ensuite changé de cap pour virer au sud et contourner l’espace aérien de plusieurs pays d’Europe centrale et du Nord, dont la France, avant de traverser l’océan Atlantique, montrent les données publiques de suivi de vol.
Netanyahu’s plane on a highly unusual flight path to New York, avoiding countries that will enforce the international arrest warrant against him. Compare it to the flight route from July. pic.twitter.com/Kye50R8B8A
— Amit Segal (@AmitSegal) September 25, 2025
La France avait pourtant approuvé une demande israélienne d’utiliser son espace aérien. Des médias israéliens ont suggéré que le détour visait à éviter les pays signataires du Statut de Rome, qui sont susceptibles d’appliquer un mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) en cas d’atterrissage d’urgence. Benjamin Nétanyahou et son ancien ministre de la défense, Yoav Gallant, sont toujours visés par des mandats d’arrêt émis à leur encontre par la Cour en novembre 2024, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité présumés dans la bande de Gaza.
L’enquête ouverte par la CPI a notamment été soutenue la semaine dernière par l’Espagne, qui a mis en place une équipe chargée d’examiner les violations présumées des droits humains à Gaza, dans le cadre de sa pression accrue sur Israël pour mettre fin au conflit.
A lire aussi
Benyamin Nétanyahou doit s’exprimer vendredi devant l’Assemblée générale de l’ONU, après qu’une dizaine de pays, dont la France, a reconnu l’existence de l’Etat de Palestine.
Le chef du gouvernement israélien devrait également rencontrer Donald Trump à la Maison Blanche en début de semaine prochaine, alors que le président américain a semblé marquer une très légère inflexion dans son soutien indéfectible à l’Etat hébreu. «Je suis, et j’ai été du côté d’Israël toute ma vie, a-t-il dit à Emmanuel Macron, mais il est temps d’arrêter cette guerre, de trouver une solution qui convienne à tous et de ramener tous les otages».