Les deux principaux aéroports de Syrie, celui de la capitale, Damas, et celui d’Alep (nord), sont hors service à la suite de frappes israéliennes qui les ont visés ce jeudi 12 octobre, en marge de la guerre entre le Hamas et Israël, ont annoncé les médias officiels syriens.

Les frappes aériennes «simultanées» ont «endommagé les tarmacs des deux aéroports, les mettant hors service», a précisé une source militaire syrienne citée par les médias d’Etat. Selon l’armée syrienne, «cette agression est une tentative désespérée de la part de l’ennemi criminel israélien de détourner l’attention de ses crimes commis à Gaza et des pertes considérables que lui a fait subir la résistance palestinienne».

Ces frappes aériennes sont les premières sur la Syrie depuis le début de la guerre, déclenchée par l’attaque du Hamas palestinien contre Israël, samedi 7 octobre. Elles interviennent alors que le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, a entamé une tournée régionale, en commençant par Bagdad ce jeudi après-midi. Il a prévu de se rendre vendredi en Syrie et au Liban.

La République islamique se retrouve au centre de toutes les attentions pour son appui sans réserve au Hamas, le mouvement islamiste palestinien qu’il soutient depuis des années. L’implication de l’Iran dans la préparation de l’attaque de grande ampleur de samedi reste toutefois incertaine. L’attaque est intervenue quelques heures après un entretien entre le président iranien, Ebrahim Raïssi, et son homologue syrien, Bachar al-Assad, au cours duquel il a appelé les pays arabes et islamiques à confronter Israël.

Depuis le début de la guerre dans ce pays en 2011, Israël a mené des centaines de frappes aériennes sur le territoire syrien. Son aviation a notamment visé les forces soutenues par l’Iran et le Hezbollah libanais, alliés de Damas et ennemis jurés d’Israël, ainsi que l’armée syrienne.

Les aéroports de Damas et d’Alep ont été visés à plusieurs reprises. Celui d’Alep avait été mis hors service par des frappes le 28 août, et celui de Damas le 2 janvier. Israël, pays voisin de la Syrie, commente rarement les frappes en Syrie mais dit vouloir empêcher l’Iran de s’implanter à ses portes.

Mise à jour à 15h55 avec la tournée régionale du ministre iranien des Affaires étrangères.