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Syrie : enquête sur la machine concentrationnaire de Bachar al-Assad

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Le correspondant de «Libération» au Moyen-Orient a pu entrer dans les prisons du régime dès la chute du dictateur, en décembre 2024. Son livre témoigne de ce qui constitue sans doute la plus grande entreprise meurtrière du XXIe siècle qu’un pouvoir ait mené contre ses propres citoyens.

Des familles cherchant leurs proches parmi les corps ramenés de la prison de Sednaya, en Syrie, le 14 décembre 2024. (Emin Ozmen/Magnum pour Libération)
Publié le 30/10/2025 à 21h21

L’industrie de la mort dans les prisons du régime al-Assad a été exposée aux regards du monde aussitôt après le renversement de sa dictature le 8 décembre 2024. Ouvrir les portes des prisons et libérer les détenus qui s’y trouvaient a été l’un des premiers objectifs des combattants venus du nord syrien à mesure qu’ils prenaient le contrôle du terrain cédé par les forces du régime. Familles de prisonniers ou de disparus se sont précipités dans les geôles à la recherche des leurs, tandis que les caméras des télévisions internationales les avaient précédés sur ces lieux d’épouvante. Tous ceux qui ignoraient les atrocités de ce système carcéral ont découvert en quelques heures le sort effroyable subi pendant des décennies par des centaines de milliers de Syriens. Il s’agit sans doute de la première et la plus grande entreprise meurtrière du XXIe siècle qu’un pouvoir ait mené contre ses propres citoyens, rappelant