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Libération
Interview

Syrie : «Le jihadisme est, d’abord et avant tout, une menace pour le nouveau régime de Damas»

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Environ 5 000 combattants jihadistes étrangers sont toujours présents en Syrie. La plupart d’entre eux évitent de s’opposer frontalement au gouvernement syrien, craignant sinon d’être réprimés par un régime qui cherche à se légitimer aux yeux des pays occidentaux, selon Jérôme Drevon de l’International Crisis Group.

Les deux tiers des combattants étrangers en Syrie aujourd'hui sont des Ouïghours originaires de l’ouest de la Chine. (Matthieu Chiara/Liberation)
Publié le 19/09/2025 à 7h43

Analyste à l’International Crisis Group, Jérôme Drevon est spécialiste des mouvements jihadistes au Moyen-Orient. Il est l’auteur de deux ouvrages et de plusieurs articles sur la transformation du groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS) en force politique, parvenue au pouvoir en Syrie après avoir renversé le régime de Bachar al-Assad en décembre 2024. Il décrypte les rapports actuels entre les nouvelles autorités de Damas et les jihadistes étrangers issus de leurs rangs.

La rupture du chef de HTS, Ahmed al-Charaa – aujourd’hui président syrien par intérim – avec le jihadisme salafiste continue de susciter des doutes et des interrogations. Quelle est, selon vous, sa réalité et sa sincérité ?

Pour bien comprendre leur position, il ne suffit pas d’observer les prises de position de HTS et d’Ahmed al-Charaa depuis