Les rebelles en Syrie progressent ce vendredi 6 décembre vers Homs et sont désormais à 5 kilomètres de la troisième ville du pays, après avoir pris le contrôle la veille de la ville stratégique de Hama, plus au nord, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

Au cours des dernières heures, les rebelles emmenés par les islamistes extrémistes de Hayat Tahrir al-Sham (HTS), né des cendres d’al-Qaeda, «sont entrés dans les villes de Rastan et Talbisseh», situées dans la province de Homs, en l’absence totale des forces du régime, a indiqué l’OSDH. Hama commande la route vers Homs, à une quarantaine de kilomètres au sud, et la capitale Damas, deux grandes villes encore aux mains du pouvoir. En début d’après-midi, l’Observatoire a indiqué que les forces gouvernementales s’étaient retirées de Homs pour rejoindre sa périphérie, ce que ces dernières ont démenti.

En fin de matinée, le même OSDH a indiqué que l’armée syrienne et les commandants des groupes alliés soutenus par l’Iran s’étaient retirés «soudainement» de la ville de Deir Ezzor, à l’est du pays.

Interviewé par CNN vendredi, le chef des rebelles islamistes, Abou Mohammed al-Jolani, a affirmé que l’«objectif» de cette offensive fulgurante dans le pays était de «renverser» le régime du président Bachar al-Assad. «Lorsque nous parlons d’objectifs, le but de la révolution, c’est de renverser ce régime. Nous avons le droit d’utiliser tous les moyens nécessaires pour atteindre cet objectif.» Proche du mouvement islamiste, le président turc Recep Tayypi Erdogan a indiqué qu’il souhaitait que «l’avancée des opposants se poursuive sans indicent».

Mise à jour à 9h54 avec l’interview du leader du HTS puis à 13 heures, avec le départ des troupes syriennes de Deir Ezzor et le soutien d’Erdogan au HTS puis à 15h45, avec les déclarations de l’armée et de l’OSDH sur la situation à Homs.