C’est un attentat particulièrement meurtrier. Plus de 100 personnes ont été tuées ce jeudi 5 octobre dans une attaque de drones. Elle a visé l’académie militaire de Homs, dans le centre de la Syrie, en pleine cérémonie de promotion d’officiers, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

L’attaque de Homs, imputée par l’armée syrienne à «des organisations terroristes», a fait «plus de 100 morts dont environ la moitié de diplômés de l’armée et 14 civils», des proches des soldats qui assistaient à la cérémonie, ainsi que plus de 125 blessés, affirme l’Observatoire. L’OSDH, basée au Royaume-Uni et disposant d’un vaste de réseau de sources en Syrie, a également fait état de «plusieurs dizaines de blessés».

«Des organisations terroristes» ont visé la cérémonie «à l’aide de drones chargés d’explosifs», affirme l’armée syrienne, promettant de «riposter fermement» à «cette lâche attaque terroriste inédite». Dans la foulée, les forces du régime ont violemment bombardé la région d’Idlib, dernier bastion rebelle du pays, selon des habitants. Si cet attentat n’a encore pas été revendiqué, des groupes jihadistes contrôlant une partie du territoire syrien ont parfois recours aux drones armés. Au même moment, la Turquie menait des frappes contre des régions sous contrôle kurde dans le nord-est de la Syrie, faisant au moins neuf morts selon les forces kurdes.

Au prix de violents combats, les forces gouvernementales syriennes avaient repris en mai 2017 le contrôle total de la ville de Homs, devenue un bastion rebelle depuis le soulèvement prodémocratie de 2011. Le conflit dans le pays a été déclenché par la répression de ces manifestations prodémocratie et a fait plus d’un demi-million de morts et morcelé le pays.

Mise à jour à 18 h 54 : avec le bilan de 60 morts relevé à 100.