Sur des bouts de papier ou des feuilles normalisées, des listes plus ou moins longues, numérotées ou pas, manuscrites ou imprimées, figurent les noms de victimes alaouites des tueries qui ont eu lieu entre le 7 et le 9 mars sur la côte syrienne. Les photos de ces documents récupérés par l’équipe de l’agence Reuters s’affichent en tête de son enquête publiée lundi 30 juin sur le massacre de 1 500 Alaouites en mars et qui conclut à une chaîne de commandement remontant à Damas.
Bien plus qu’une enquête journalistique menée depuis plusieurs semaines, le document d’une vingtaine pages de l’agence de presse s’apparente à un rapport d’une organisation de droits humains ou d’une commission d’enquête internationale. Il reconstitue étape par étape, jour par jour, localité par localité et atrocité par atrocité, les