Le mouvement islamiste libanais Hezbollah a affirmé ce jeudi dans un communiqué que ses combattants ont lancé «une attaque à la roquette et au drone, visant six casernes et sites militaires» de l’armée israélienne tout en faisant voler simultanément «des escadrons de drones chargés d’explosifs» sur trois autres bases israéliennes. Il a ajouté que ces attaques faisaient «partie de la réponse à l’assassinat» d’un de ses hauts commandants militaires, Taleb Sami Abdallah, tué mardi dans une frappe israélienne ciblée sur le sud du Liban.

L’Etat hébreu a souligné qu’il répondrait «avec force» à «toutes les agressions du Hezbollah». Mercredi déjà, ce dernier avait lancé une pluie de roquettes sur le nord d’Israël, et promis d’intensifier ses attaques pour venger la mort de son commandant. Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, des échanges de tirs réguliers ont lieu au sud du Liban entre le Hezbollah libanais, allié du Hamas et de Téhéran, et l’armée israélienne.

Le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Oren Marmorstein, a accusé ce jeudi une commission d’enquête des Nations unies de proférer «de fausses accusations et des calomnies» à l’encontre de son armée. Publié mercredi à Genève, un rapport de l’ONU affirme que l’Etat hébreu commet des crimes contre l’humanité dans la bande de Gaza, où la guerre a été déclenchée par l’attaque sanglante du Hamas le 7 octobre en Israël. Le rapport accuse aussi les groupes armés palestiniens d’avoir commis des crimes de guerre le 7 octobre et depuis. Selon Oren Marmorstein, les dirigeants de la commission sont «tous biaisés et imprégnés d’un agenda anti-israélien», dénonce-t-il.

Le mouvement islamiste palestinien a appelé tôt les Américains à faire «pression» sur leur allié israélien en vue d’arriver à un cessez-le-feu permanent dans la bande de Gaza. Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken «continue de parler de l’accord d’Israël à la dernière proposition [de cessez-le-feu], mais nous n’avons entendu aucun responsable israélien s’exprimer à ce sujet», a affirmé le Hamas. «Dans ce contexte, nous appelons M. Blinken et l’administration Biden à faire pression directement» sur Israël, a-t-il ajouté. Mercredi, Les Etats-Unis s’efforcent d’obtenir un accord basé sur un plan annoncé par le président Joe Biden, sur lequel le Hamas a transmis aux pays médiateurs une première réponse, tandis qu’Israël n’a pas fait connaître officiellement sa position.

L’armée israélienne a pilonné ce jeudi plusieurs secteurs du territoire palestinien, notamment la ville de Rafah dans le sud de la bande de Gaza, à coups de tirs d’artillerie et de frappes aériennes. La branche armée du mouvement islamiste du Hamas a affirmé être engagée dans des combats de rue contre les soldats israéliens dans l’ouest de Rafah frontalière avec l’Egypte, où des témoins ont signalé des tirs d’hélicoptères. Dans le centre du territoire, trois corps ont été retrouvés dans une maison bombardée du camp de Nousseirat, selon la défense civile. Le ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, territoire contrôlé par le Hamas, a annoncé ce jeudi un nouveau bilan de 37 232 morts – des chiffres invérifiables – depuis le début de la guerre, il y a plus de huit mois.

Un navire marchand a pris feu après avoir été ciblé par «deux projectiles» au large du Yémen, a fait savoir ce jeudi l’agence de sécurité maritime britannique UKMTO. «Il est conseillé aux navires marchands de se tenir à l’écart du navire touché et d’interrompre les mouvements de l’équipage sur le pont», a ajouté la société de sécurité Ambrey, précisant que le navire «correspondait au profil [ciblé généralement] par les Houthis». Si l’incident n’a pas été revendiqué dans l’immédiat, il survient après une série d’attaques lancées depuis novembre par le groupe rebelle contre des navires marchands en mer Rouge et dans le golfe d’Aden.