Des ONG la surnomment le «Guantánamo israélien». Située dans le désert du Néguev, à une trentaine de kilomètres de Gaza, la base militaire de Sde Teiman a été reconvertie en centre de détention après l’attaque terroriste du mouvement islamiste Hamas le 7 octobre 2023 sur Israël. Depuis, de nombreux prisonniers palestiniens y seraient retenus dans des conditions épouvantables. On parle même de «dizaines de morts», avance auprès de Libération Naji Abbas, de l’association Physicians for Human Rights Israel (PHRI), tout en précisant qu’il était impossible de connaître le nombre exact de détenus et de personnes tuées, l’armée israélienne refusant «jusqu’à présent de fournir un chiffre officiel».
Torture physique et psychologique, privation de soins, traitements déshumanisants… Ces dernières semaines, les témoignages de lanceurs d’alerte et d’anciens prisonniers se multiplient. Au micro de RFI, c’est un chirurgien israélien qui livre son récit dimanche 2 juin. Il affirme avoir pu se rendre à l’intérieur du centre de Sde Teiman «à la demande de l’armée israélienne», afin d’opérer un détenu blessé par balle. Là-bas, «les patients n’ont pas de nom. Ils sont tous attachés à leur lit. Ils ne peuvent pas bouger. Ils ont les yeux bandés. Ils son