Hasni Abidi, observateur du Proche-Orient depuis trente ans, est le directeur du Centre d’études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen, installé à Genève. Il revient sur les négociations qui ont entouré l’accord de trêve accepté lundi 6 mai par le Hamas, mais jugé «inacceptable» par Israël. Le bureau du Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, a indiqué que «les propositions du Hamas sont loin des exigences essentielles» israéliennes, mais les négociations se poursuivent. Une délégation israélienne est attendue au Caire ce mardi. «En réalité, ce texte accepté par le Hamas est prometteur», estime le chercheur.
Que sait-on des termes de l’accord accepté lundi soir par le Hamas ?
Ce n’est pas un accord pour une trêve immédiate, mais graduelle. Dans ce texte, le cessez-le-feu est un objectif lointain à atteindre, pas le point de départ. Le principe fondamental qui sous-tend l’accord est une trêve contre la libération des otages israéliens. La nouveauté, c’est le découpage en trois phases, chacune d’une durée de quarante-deux jours, conditionnée au respect de la phase p