Menu
Libération
Récit

Trêve à Gaza : une interminable journée de libérations

Article réservé aux abonnés
Guerre au Proche-Orientdossier
Six otages israéliens ont été libérés et les 620 prisonniers palestiniens qui devaient être relâchés samedi 22 février ne l’ont finalement pas été. Une journée à rallonge, rythmée par deux cérémonies du Hamas et un volte-face de Nétanyahou.
Omer Wenkert, l'un des otages libérés ce samedi 22 février dans le cadre de la trêve entre le Hamas et Israël. (Nir Elias/Reuters)
par Fanny Léonor Crouzet, Correspondante à Jérusalem
publié le 22 février 2025 à 20h22
(mis à jour le 23 février 2025 à 9h07)

Dès les premières heures du jour, samedi matin, les images retransmises depuis Gaza par les chaînes de télévision locales intriguent. Plusieurs rangées de soldats doctement alignées se tiennent de part et d’autre de deux estrades : l’une est installée à Rafah (ville du sud de l’enclave), la seconde à Nousseirat (au centre), prêtes à accueillir cinq des six otages libérés par le Hamas. Le tout en deux cérémonies distinctes. Hisham al-Sayed, Palestinien d’Israël retenu à Gaza depuis 2015, sera transféré plus discrètement depuis la ville de Gaza en milieu d’après-midi.

Orchestration de la remise des otages

Depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu le 19 janvier, l’orchestration de la remise des otages à la Croix Rouge par le Hamas indigne autant qu’elle fascine. Cet avant-dernier échange de la première phase de la trêve n’échappe pas à une tradition de mise en scène, où l’organisation islamiste a semé nombre de messages politiques. A Rafah, un imposant portrait surplombe la foule : on reconnaît