Antony Blinken de retour en Egypte pour défendre une trêve
Le chef de la diplomatie américaine est arrivé ce lundi au Caire. C’est le huitième déplacement d’Antony Blinken au Proche-Orient, cette fois pour promouvoir la proposition de trêve de Joe Biden. Dans la capitale égyptienne, le secrétaire d’Etat américain a appelé ce lundi après-midi les pays arabes à «faire pression sur le Hamas pour qu’il accepte» une trêve. «Je crois fermement que l’écrasante majorité» des Israéliens et des Palestiniens «veulent croire à un avenir» dans lequel les deux peuples «vivraient en paix et en sécurité», a-t-il ajouté. Lors d’entretiens à huis clos auxquels participait également le chef du Renseignement égyptien, Abbas Kamel, Blinken et le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, ont discuté des «efforts conjoints pour parvenir à un cessez-le-feu et à un échange d’otages et de prisonniers», selon un communiqué de la présidence égyptienne. Le diplomate est attendu plus tard dans la journée en Israël. Il doit s’y entretenir avec le Premier ministre Benyamin Nétanyahou, dont la dérive jusqu’au-boutiste agace de plus en plus l’administration américaine, principale alliée d’Israël.
Les Etats-Unis pressent pour un vote du Conseil de sécurité
Dans le prolongement d’une initiative similaire la semaine dernière, les Etats-Unis ont également accentué leur pression diplomatique dimanche soir, demandant au plus vite un vote du Conseil de sécurité de l’Organisation des nations unies sur leur proposition de résolution, qui appellerait les belligérants à faire taire les armes «sans délai». La présidence sud-coréenne du Conseil a annoncé que le vote aurait bien lieu dans la journée de ce lundi. Le texte «salue» la proposition de trêve américaine, et appelle le Hamas «à également l’accepter et appelle les deux parties à appliquer pleinement ses termes sans délai et sans conditions». Le plan américain prévoirait une première phase avec un cessez-le-feu «immédiat et complet», avec libération des otages emmenés par le Hamas et «échange» de prisonniers palestiniens, puis retrait de l’armée israélienne des «zones peuplées de Gaza», et entrée de l’aide humanitaire. Le cessez-le-feu durerait d’abord six semaines, avant d’être prolongé au fur et à mesure que les négociateurs chercheraient à cesser définitivement les hostilités. Le Hamas n’a toujours pas réagi officiellement.
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Des frappes israéliennes sur toute la bande de Gaza
Les opérations des forces de l’Etat hébreu se poursuivent ce lundi dans l’enclave palestinienne. Dans la ville de Gaza, une frappe sur une maison a notamment fait cinq morts, dont une femme enceinte de huit mois, selon un porte-parole de la défense civile palestinienne. Dans la nuit, des navires de guerre israéliens ont ciblé la côte de la ville, tandis qu’au nord, une frappe israélienne a tué deux personnes dans une maison de Choujaiya, selon l’hôpital al-Ahli. L’artillerie israélienne a également visé des maisons à Tal al-Hawa et à Zeitoun, au sud-ouest et au sud-est de Gaza. Dans le sud du territoire, des témoins ont signalé des tirs d’artillerie vers Rafah. Dans le centre, l’aviation israélienne a mené une frappe sur Deir al-Balah, tandis que des tirs d’artillerie ont été entendus à l’est de la ville. Dans les trois cas, la défense civile et des témoins ont fait état de morts et de blessés.
Selon un nouveau bilan diffusé ce lundi par le ministère de la Santé du Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, 37 124 personnes y sont mortes depuis le 7 octobre. Il précise que l’offensive militaire israélienne a fait 40 morts supplémentaires au cours des dernières 24 heures, et qu’au total, 84 712 personnes ont été blessées dans l’enclave palestinienne depuis huit mois.