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Tensions

Trump assure qu’un accord sur une trêve à Gaza est «très proche», Israël menace d’anéantir le Hamas

Malgré le refus du Hamas, jeudi, d’approuver l’accord de cessez-le-feu à Gaza, le président américain s’est montré optimiste.
Gaza, le vendredi 30 mai 2025. (Jehad Alshrafi/AP)
publié le 30 mai 2025 à 22h01

Un accord pour un cessez-le-feu à Gaza est «tout proche», a affirmé ce vendredi 30 mai Donald Trump, après qu’Israël a poussé le Hamas à accepter la proposition soutenue par les Etats-Unis. «Ils sont très proches d’un accord sur Gaza», a déclaré Trump aux journalistes lors d’une conférence de presse dans le Bureau ovale de la Maison Blanche. «Nous vous en informerons dans la journée ou peut-être demain [samedi]. Nous avons des chances d’y parvenir.»

Un peu plus tôt, Israël avait sommé le mouvement islamiste palestinien Hamas d’accepter la proposition américaine de trêve à Gaza et de libération des otages retenus depuis l’attaque 7 Octobre 2023, sous peine d’«être anéanti».

Dans la soirée, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a indiqué que l’armée poursuivait ses opérations «avec toute sa force» tout en «évacuant la population locale de chaque zone de combat». «Les meurtriers du Hamas vont maintenant devoir choisir : accepter les termes de l’accord Witkoff pour la libération des otages - ou être anéantis», a déclaré Katz en référence à la proposition de trêve de l’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff.

Pillages d’entrepôts

«Aujourd’hui, un groupe d’individus armés a pris d’assaut les entrepôts d’un hôpital de campagne à Deir el-Balah, pillant de grandes quantités de matériel médical, de fournitures, de médicaments et de compléments alimentaires destinés aux enfants souffrant de malnutrition», a déclaré dans la soirée le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric.

Les négociations sur un cessez-le-feu visant à mettre fin à la guerre déclenchée par l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 – entraînant la mort de 1 218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles − n’ont pas encore abouti depuis la reprise des combats à la mi-mars, à l’initiative d’Israël, après une trêve de deux mois. Jeudi soir, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, avait annoncé qu’une nouvelle proposition américaine de cessez-le-feu avait été approuvée par Israël. Un peu plus tard, Bassem Naïm, l’un des dirigeants en exil du Hamas, avait déclaré à l’AFP que cette proposition ne répondait pas aux demandes du mouvement, dans la mesure où elle «signifie, en essence, la perpétuation de l’occupation, la poursuite des meurtres et de la famine».

45 personnes tuées vendredi

Selon une source proche du Hamas, le mouvement déplore l’absence de garanties sur la poursuite des discussions pendant la trêve, en vue de parvenir à un cessez-le-feu permanent. Le Hamas a toutefois indiqué vendredi qu’il menait «des consultations avec les forces et factions palestiniennes» au sujet de la proposition «transmise par Witkoff par l’intermédiaire de médiateurs».

Sur le terrain, la Défense civile de Gaza a indiqué que 45 personnes avaient été tuées vendredi dans des attaques israéliennes à travers le territoire palestinien. Au total, plus de 54 000 personnes ont perdu la vie dans l’enclave depuis octobre 2023.